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La Izquierda Diario
5 de janvier de 2018 Twitter Faceboock

Nouvelle désillusion pour Trump
Trump arrête l’enquête sur les supposés fraudes électorales en faveur de Clinton
Sadek Basnacki

Il avait décidé de créer une commission d’enquête sur d’hypothétiques fraudes électorales lors de l’élection présidentielle de 2016. Cette semaine, il a décidé de signer un décret pour la dissoudre. Il n’y a aucune preuve et cette commission est un échec mais le président maintient qu’il y a bien eu des bourrages d’urnes en faveur d’Hillary Clinton.

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Donald Trump a donc annoncé avoir signé un décret ce mercredi pour dissoudre la commission d’enquête qu’il avait lui-même réclamée pour des soupçons de fraudes en faveur d’Hillary Clinton lors de la présidentielle. La décision de mettre en place une telle commission avait été largement dénoncée aux Etats-Unis et de nombreux Etats s’étaient levé contre une telle enquête. Massivement, les Etats ont refusé de fournir les informations requises par la commission pour permettre de vérifier si ces allégations étaient bien réelles. La majorité des experts ont expliqué qu’il n’y avait eu aucune fraude.

Trump a remporté les élections présidentielles après avoir recueilli la majorité des votes des grands électeurs. Par contre, Hillary Clinton a récolté près de 3 millions de vote de plus que Trump au niveau du vote populaire. Particularité du pays qui se gargarise d’être la plus grande démocratie du monde, ce n’est pas parce qu’un candidat, ou candidate dans ce cas précis, remporte une majorité de voix des personnes inscrites sur les listes électorales que celui ci ou celle ci remporte l’élection. Ce sont les grands électeurs qui votent pour élire le président= les joies de la démocratie indirecte...

Une campagne très houleuse et une investiture unique en son genre

Ingérence de la Russie dans l’élection, manifestation et place tristement vide lors de la cérémonie d’investiture ont marqué le président Trump. Il ne pouvait pas accepter une telle remise en question de son élection. Lui qui se présentait comme l’incarnation des États-Unis profonds, s’est vu « volé » le vote populaire par Clinton. Cela a poussé Trump à faire la chasse aux supposés bourreurs d’urnes. Après la publication des résultats, il avait tweeté « En plus d’une victoire écrasante au sein du collège électoral (des grands électeurs), j’ai gagné le vote populaire si vous déduisez les millions de gens qui ont voté illégalement ».

Autre raison avancée par Michael Waldman, le président du Brennan Center for Justice : cette annonce auraiy été faite pour en cacher une autre, celle du limogeage du directeur du FBI, James Comey, qui supervisait l’enquête sur les accointances entre le clan de Trump et la Russie qui est accusée d’avoir fait ingérence dans l’élection. « Cela est fait pour essayer de distraire du fait que Trump a viré le chef de l’agence qui enquêtait sur la collusion possible de ses conseillers avec la Russie pour influencer notre élection. Il a viré la personne qui enquêtait sur une véritable menace à l’intégrité de nos votes, et a inventé une menace imaginaire ».

Trump persiste et signe

Malgré l’abandon de cette commission, le milliardaire explique qu’il est toujours convaincu que trois à cinq millions de personnes ont glissé en toute illégalité un bulletin dans l’urne lors de l’élection de novembre 2016. « Malgré des preuves substantielles de fraude électorale, plusieurs États refusent de fournir à la Presidential Advisory Commission on Election Integrity les informations élémentaires » qu’elle demande, a déploré le président Trump dans un communiqué. Pourtant, il n’avait pas révélé la nature de ces preuves au début de la mise en place de la commission et toujours pas à la dissolution de celle ci. Même les avocats de Donald Trump ont assuré qu’il n’y en avait aucune. Mais quand bien même, il persiste.

« Plutôt que de me lancer dans une bataille juridique sans fin aux frais du contribuable, j’ai signé aujourd’hui un décret pour dissoudre la commission et demandé au ministère de la Sécurité intérieure de se saisir de cette question pour déterminer la marche à suivre. » En effet, la levée de boucliers de nombreux États face aux exigences de la commission ont poussé à abandonner l’enquête, au grand dam du président qui se voit infliger une énième déconvenue. Les États ayant refusés de collaborer ont mis en avant que les données réclamées pouvaient être utilisées afin de priver certaines personnes de leur droit de vote. Les informations demandées allaient du numéro de sécurité sociale à l’historique des votes.

Cette tentative de sauver la face n’aura pas fonctionné. Dans un premier temps parce qu’il n’y a aucune preuve de fraude puis parce que peu d’Etats ont collaboré ,ce qui a poussé à la dissolution de la commission. L’autre échec aura été de masquer le limogeage du directeur du FBI, cela a fait scandale aux USA. Steve Bannon, ancien conseiller à la maison Blanche et principal conseiller de Trump, a témoigné lors de la campagne dans un livre qui paraîtra prochainement que cette décision a été « la plus stupide de l’histoire politique moderne ». Il accuse Donald Trump Jr. d’avoir trahi les États-Unis en rentrant en lien avec une avocate russe qui certifiait avoir des documents compromettants sur Clinton. Il relance ainsi médiatiquement cette affaire qui est une véritable épine dans le pied de Trump depuis son investiture. L’enquête sur les liens avec la Russie ne s’est pas non plus arrêtée avec le changement à la tête du FBI puisque trois personnes ont été inculpées notamment Paul Manafort, directeur de campagne du candidat républicain.

 
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