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La Izquierda Diario
12 de janvier de 2018 Twitter Faceboock

Racisme et impérialisme
Pour Trump, les immigrés issus d’Haïti, du Salvador et d’Afrique viennent de « pays de merde »
Iris Serant

Alors que Trump et des sénateurs réunis pour l’occasion préparaient une loi visant à limiter l’immigration via une loi restreignant le regroupement familial, le président a qualifié de « pays de merde » Haïti, le Salvador et plusieurs États africains. Énième manifestation du racisme de Trump, dans un contexte réactionnaire de fermetures des frontières.

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Les attaques racistes – quand elle ne sont pas machistes ou homophobes – de Trump deviennent une sinistre habitude, qui n’a pas manqué de soulever de nouvelles vagues d’indignation quand celui-ci a déclaré : « Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? », évoquant de la sorte Haïti, le Salvador et plusieurs pays non-définis du continent africain.

Expulser les migrants pour plus de « sécurité »

Ces propos ont été prononcé lors d’une réunion du président et de plusieurs sénateurs afin de revenir sur certains mesures concernant l’immigration dans le but de durcir l’entrée sur le sol américain. Fer de lance de Trump, sa politique anti-migrants ne manque de se confondre avec la paranoïa sécuritaire, et raciste, sur laquelle il s’appuie, et qu’il renforce.

En effet, Trump avait voulu abrogé la loi promue par Obama en 2012, le DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals) visant à réguler les expulsions de mineurs sur le sol états-uniens sous certaines conditions. Un juge ayant invalidé cette abrogation, Trump réunissait ce jeudi des sénateurs pour traiter des lois d’immigration aux États-Unis. Il était notamment question de limiter le regroupement familial et l’accès à la carte verte, l’accord devrait prévoir de « limiter la casse » de l’expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux États-Unis.

Sur quoi baser ces lois ? Sur le « mérite » selon Trump ; éviter d’accueillir « des personnes hautement criminelles provenant de pays qui fonctionnent mal », tout cela pour « la sécurité de la population » peut-on lire sur son compte twitter. À côté des propos sur Haïti, le Salvador et des pays africains, Trump déclarait par contre que les États-Unis devrait accueillir des ressortissants de Norvège. En somme, Trump propose de trier les migrants sur le critère blancs / non-blancs, avec tous les jugements racistes qui vont avec.

Pays subissant le joug de l’impérialisme

Alors que Trump contestait aussi sur Twitter avoir traité de « pays de merde » Haïti, mais reconnaissait avoir « durement parlé », un porte-parole de la Maison Blanche lui n’a pas nié les propos tenu par le président américain et a au contraire assuré : « Certaines personnalités politiques à Washington choisissent de se battre pour des pays étrangers, mais le président Trump se battra toujours pour le peuple américain ». Trump se bat contre les pays étrangers, pour préserver non pas le peuple mais les intérêts de la bourgeoisie états-uniennes en entretenant une idéologie raciste et réactionnaire.

Des « pays de merde » ? Des pays subissant le joug impérialiste de puissances telles que la France et les États-Unis. Faut-il rappeler les nombreuses interventions des États-Unis dans l’histoire du Salvador ayant visés à soutenir financièrement des gouvernements autoritaires pour réprimer les révoltes populaires durant la guerre civile ? Faut-il rappeler l’occupation américain d’Haïti en 1915 à 1934 pour protéger ses propres intérêts économiques, qui conduisit au massacre de centaines de résistants et à la dépossession de milliers d’haïtiens ?

Les Etats-Unis sont responsables de milliers de morts dans le monde entier. Leurs interventions directes comme au Vietnam, sur l’île de Grenade, en Irak etc, ont fait des milliers de morts, déstabilisés des régions entières. Daesh et tous ses crimes sont issus des prisons états-uniennes en Irak. Lorsque ce ne sont pas des interventions directes, les USA financent, forment des régimes dictatoriaux comme en Amérique du Sud avec le Plan Condor. Les crimes de Pinochet au Chili, de la famille Duvalier en Haïti. Si parfois les rapports ont été plus ou moins tendu, les États-Unis ont toujours soutenu la famille de dictateurs qui ont assassiné, torturé, maintenu dans une pauvreté extrême leur population. Au nom de quoi ? De la Réal-politique états-uniennes qui préfère soutenir les pires atrocités tant que c’est pour restreindre l’influence communiste dans le monde et ainsi continuer à piller les ressources des pays de leur pré-carré et du reste du monde.

 
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