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La Izquierda Diario
20 de février de 2018 Twitter Faceboock

De nouveaux témoignages
Viols, agressions sexuelles… L’UNEF toujours au cœur de la tourmente
Anna Ky

Des journalistes de Libération ont enquêté durant plusieurs mois sur le sexisme et le laisser-faire en matière d’agressions sexuelles, de viols et de harcèlement qui ont eu lieu à l’UNEF, syndicat étudiant satellite du PS, durant des années.

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Après avoir enquêté sur les pratiques de l’ancien président du Mouvement des Jeunesses Socialistes (MJS), Thierry Marchal-Beck, qui a harcelé, agressé, voire violé de nombreuses membres de l’organisation, les journalistes de Libération se sont penchés sur les noirs secrets de l’UNEF.

L’ampleur des violences sexuelles faites aux militantes de cette organisation syndicale de jeunesse avait déjà été exposée dans une tribune parue dans Le Monde en novembre dernier. On y découvrait, au travers de nombreux reportages, la dimension systémique d’un « véritable contrôle des corps des femmes » imposé par les dirigeants successifs de l’UNEF, qui pratiquaient une forme de droit de cuissage sur les jeunes militantes.

Aujourd’hui, Libération publie une enquête menée par les journalistes Laure Bretton et Ismaël Halissat, qui ont recueilli les témoignages de 16 jeunes femmes harcelées, agressées ou violées entre 2007 et 2015 au sein du syndicat étudiant.

Ces témoignages font état d’une direction où « les hommes pensent tandis que les femmes organisent », reproduisant à l’envie les stéréotypes de genre de la société. Mais plus encore, on y apprend comment de nombreux dirigeants hommes ont profité de leur position de pouvoir pour imposer ou tenter d’imposer des rapports sexuels à de très nombreuses militantes.

« Les week-ends régionaux de formation, c’était le supermarché, raconte notamment Elodie Le Moigne, ancienne présidente de l’organisation à l’université Paris 13. On sentait la pression des présidents de section locale et des membres du bureau national pour récupérer les numéros ou les adresses des militantes. Ils agissaient pour eux ou pour le compte du président national. »

Durant des années, c’est l’omerta. Celles qui subissent ces agissements se taisent, bien souvent par peur de salir l’image de leur organisation, ou encore de ne pas être crues. Et si peu à peu, le fait que les organisations sont perméables aux mécanismes d’oppressions qui régissent la société semble être pris en compte, l’UNEF ne semble pas avoir fini de laver son linge sale.

Crédits photo : FRANCOIS GUILLOT / AFP

 
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