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La Izquierda Diario
20 de mars de 2018 Twitter Faceboock

Encore une AG massive
IDEX refusé à Toulouse, la victoire contre la fusion des universités est proche
Anna Ky

Ce lundi, une AG réunissait plus de 1500 personnes au Mirail. L’occasion d’annoncer le refus du gouvernement d’accorder les subventions IDEX aux universités toulousaines (brandies comme motif de fusion), rendant le projet du président de la fac caduc ! Mais les grévistes ne comptent pas mettre un frein à la mobilisation pour autant et le blocage de la fac a été reconduit à une très large majorité.

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La nouvelle est tombée dans la nuit de samedi à dimanche : Toulouse ne bénéficiera pas de l’IDEX – subventions allouées pour la recherche sous certaines conditions aux universités. Cette annonce, contraire aux attentes des partisans de la fusion des universités toulousaines, rend totalement caduc le projet de grand établissement fusionné. En effet, l’IDEX (pourtant une goutte d’eau à l’échelle d’un budget universitaire) était agité comme carotte depuis des années, afin d’exercer sur les travailleurs et les étudiants un véritable chantage à la fusion. Aujourd’hui, plus aucun argument ne pourra légitimer ce projet délétère.

Lors de l’assemblée générale de ce lundi, au Mirail, qui a réuni plus de 1500 personnes, la nouvelle a été très applaudie.

Pourtant le combat contre la fusion n’est pas encore gagné. Si le refus de l’IDEX est un pas de géant vers la victoire, le projet n’est toujours pas annulé. C’est l’une des raisons pour laquelle le combat local continue, et ce dès le lendemain, mardi, par un rassemblement devant le conseil d’administration du Mirail dont le premier point à l’ordre du jour est le retrait du projet de fusion.

Quoi qu’il en soit, cette première victoire est une véritable démonstration que la lutte paie. Cela fait plus de trois mois que les travailleurs de l’université sont en grève et que les étudiants sont mobilisés. L’université du Mirail est entièrement bloquée depuis presque quinze jours. Et si le jury qui choisi d’allouer ou non l’IDEX n’en fait pas état explicitement dans son rendu, il est évident que le rejet massif et visible de la fusion au Mirail a joué un rôle majeur. En effet, l’un des critères de l’attribution de l’IDEX est « l’adhésion de la communauté universitaire au projet ». On se souviendra notamment de l’accueil qui avait été réservé au jury IDEX lors de sa venue à Toulouse.

Le combat continue contre Macron et son monde

Si l’AG a été en grande partie polarisée par la question du blocage – qui est pourtant, comme cela l’a été répété à de nombreuses reprises, un moyen d’action et non une finalité – plusieurs interventions ont abordé les perspectives de mobilisation.

Et en premier lieu, la nécessité de continuer à se battre contre le plan étudiant qui condense, en pire, les conséquences les plus dramatiques que pourrait avoir une fusion des universités : l’aggravation significative de la sélection sociale à l’université et des conditions de travail dégradées pour les personnels et les enseignants. Mais aussi le lien nécessaire avec les autres secteurs attaqués frontalement par le gouvernement Macron, les cheminots et dans la santé en premier lieu.

Plusieurs intervenants ont insisté sur le fait que le refus de l’IDEX, ce premier pas vers le retrait de projet de fusion, était une victoire obtenue par la grève massive des personnels, par la mobilisation, et que cette victoire devait être un exemple et une démonstration qu’il est possible de faire reculer le gouvernement sur ses attaques. Avec en ligne de mire la manifestation du 22 mars, qui réunira de nombreux secteurs en lutte, mais aussi l’après, au travers de grèves dures et massives dans ces différents secteurs.

 
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