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La Izquierda Diario
30 de mars de 2018 Twitter Faceboock

Relever la tête
Les salariés de Newrest, sous-traitant de la SNCF, en grève contre leur direction ce vendredi
Iris Serant

Ce vendredi 30 mars, FO, la CGT et SudRail Restauration-Ferroviaire avaient appelé à la grève tous les salariés wagons-lits de France, salariés travaillant pour la SNCF qui sous-traite ce service à NewRest. Un premier jour de grève contre les abus de la direction, qui impose des conditions de travail difficiles, et tente de réduire les forces syndicales.

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Société se chargeant des du service wagon-lits - de la SNCF en l’occurrence -, Newrest est une de ces nombreuses entreprises sous-traitantes que la SNCF met en concurrence et emploie pour réduire ses coûts de production et d’entretien, au détriment bien sûr des salariés.

Dans leur communiqué, FO, la CGT et SudRail dénoncent le fait que Newrest veut « non seulement appliquer les ordonnances de façon restrictive mais en profite pour réduire le droit syndical dans sa partie extra-légale ». Casser les droits des employés et limiter leur possibilité d’organisation et de défense : les objectifs des ordonnances Macron sont en train d’être pleinement mis à profit par les entreprises.

Newrest tente d’empêcher que les salariés soient inclus dans la convention collective de la branche ferroviaire, en refusant d’adhérer à un syndicat patronal du transport. Les syndicats dénoncent ainsi la volonté de Newrest de « briser la représentation du personnel » par le biais des dites ordonnances, qui réduisent le nombre de délégués.

Mais surtout, ce que le communiqué met en lumière, ce sont les méthodes de ces boîtes de sous-traitance : « convocations abusives », « harcèlement moral », « ruptures conventionnelles forcées », « départs non remplacés impliquant une surcharge de travail », et la volonté de ne plus respecter le repos obligatoire, des employés qui doivent exécuter de plus en plus de tâches, des pressions exercés sur des employés pour les faire partir au compte-goutte afin d’éviter un Plan de Sauvegarde de l’Emploi, une échelle des salaires…

Si les salariés des wagons-lits de la SNCF employés par Newrest ont choisi de se mettre en grève, c’est contre la détérioration de leurs conditions de travail, mais aussi contre le mépris dont la société fait preuve à leur égard.

Les grèves dans les secteurs les plus précarisés, notamment la sous-traitance, se multiplient. Alors que celle de l’Holiday Inn Clichy et celle des Onet, eux aussi traitant avec la SNCF, ont été victorieuses, un nouveau conflit semble s’amorcer entre Newrest et ses employés. Dans un contexte où la SNCF va être confrontée à une très vaste grève des cheminots à partir du 3 avril, qui luttent eux aussi pour leur conditions de travail et contre l’ouverture à la concurrence, cela est d’autant plus fort.

 
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