Cela fait plus de 10 ans que les enseignants de l’État d’Oklahoma ont eu leur dernière augmentation de salaire. Selon l’Office de statistiques du travail, il s’agit des salaires parmi les plus bas du pays.
Alors que les enseignants apprennent qu’ils vont devoir faire face à des coupes budgétaires, l’industrie pétrolière et gazière ne payent que peu d’impôt, et profitent d’un état riche en pétrole. Le cocktail est explosif.
Hier, plus de 30 000 enseignants ont manifesté au Capitole (lieu de pouvoir de l’État) pour exiger une augmentation de 10 000 dollars annuels pour les enseignants, ainsi que 5000 dollars pour les autres travailleurs (assistants, chauffeurs et agents de nettoyage).
La semaine précédente, une loi actant une augmentation de 6000 dollars pour les enseignants et de 1000 dollars pour les autres personnels avait été approuvée, dans une tentative de freiner la protestation. Mais les enseignants tiennent bon, et persistent dans leurs demandes, y compris sur l’augmentation du budget alloué à l’éducation, qui a subi une diminution de 28% durant la dernière décennie.
Des fonctionnaires ont rejoint les enseignants, qui demandent, eux aussi, une augmentation de salaire. Les deux secteurs se sont coordonnés dans des actions de lutte communes.
Les enseignants sont déterminés à aller jusqu’au bout. Le gouvernement dit ne pas disposer du budget nécessaire pour répondre positivement aux demandes des enseignants ; ce qui est peu crédible, étant donné les richesses en pétrole qui possède cet état, avec de grandes compagnies pétrolières qui payent très peu d’impôts.
Lundi dernier il y a eu aussi plusieurs manifestations dans des collèges de l’état de Kentucky contre un projet de loi de réforme de retraites. Des milliers d’enseignants ont défilé vers la législature de l’état. En Arizona le mécontentement se fait entendre parmi les enseignants, et des grèves et manifestations sont à prévoir dans les jours qui arrivent.
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