L’émotion était palpable parmi les centaines de cheminots rassemblées au technicentre Est Européen ce jeudi matin, après une marche depuis la gare de Pantin, en hommage à leur collègue Julien de 26 ans qui s’est suicidé en se jetant sous un train avant sa prise de service.
Les cheminots ont exprimé leur solidarité envers les proches de Julien et leur colère contre la direction de la SNCF qui casse les conditions de travail, s’apprête à démanteler les CHSCT, et se dédouane toujours de toute responsabilité alors que les suicides de cheminots se multiplient, 50 pour la seule année 2017. « On fera tout pour qu’une enquête détermine les raisons du suicide de Julien et que ces drames ne se reproduisent pas », pouvait-on entendre dans les prises de parole. « Mais face à cette dégradation de nos conditions de travail qui conduit à des drames, notre seule arme, c’est la grève », poursuit une gréviste de Châtillon.
