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La Izquierda Diario
25 de mai de 2018 Twitter Faceboock

2ème round des « négociations » 
SNCF : L’Unsa « rassurée » prendra « très rapidement » une décision sur la grève
Sadek Basnacki

Alors que les cheminots n’espèrent pas grand-chose des négociations avec le gouvernement, celui-ci a promis de reprendre 35 milliards d’euros de la dette de la SNCF. L’Unsa a d’ores et déjà expliqué qu’ils était "rassuré" et qu’il prendra "très rapidement" une décision quant à la grève.

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Mardi, le texte sur la réforme du rail va passer devant le Sénat. La direction de l’UNSA, même s’il affirme pour le moment rester dans la grève, ouvre une porte de sortie au conflit. C’est d’ailleurs Luc Bérille, secrétaire général de l’Unsa, qui fera l’annonce des propositions du gouvernement.

Relayé par le Point, il a déclaré qu’ « Edouard Philippe s’est engagé sur la dette - 35 milliards seront repris au total, 25 en 2020 et 10 en 2022 - et sur les investissements, en augmentant la participation de 200 millions d’euros par an, portant son effort annuel à 3,8 milliards ». L’Unsa a d’ores et déjà annoncé qu’elle prendrait prochainement une décision quant à une possible levée de la grève car selon Luc Bérille « le dialogue avance ».

Après cette entrevue, Luc Bérille a expliqué être rassuré notamment grâce à l’« engagement ferme de l’État » pour les finances de la SNCF. Si on pouvait encore douter d’une volonté de la direction de l’UNSA de sortir de la grève, le Point cite Roger Dillenseger, secrétaire général du syndicat, qui explique qu’après ce deuxième round de pseudo négociation une sortie de grève sera discutée « très rapidement dans nos structures ».

La CFDT envisage d’aller jusqu’au bout… du processus parlementaire

A la sortie de la réunion avec le premier ministre et la ministre des transports, Laurent Berger a annoncé que la CFDT continuera « avec le calendrier fixé ». Mais pour autant, il ne dit rien sur la suite. Selon lui « nous avons besoin de la mobilisation pour aller jusqu’au bout », mais pour aller au bout… du processus parlementaire. Et encore, Laurent Berger sous entend qu’il est possible que la CFDT sorte du conflit après le rendu de Commission mixte paritaire annoncée mi-juin. « On continue de jouer notre rôle d’organisation syndicale qui se mobilise et qui propose », autrement dit un syndicat de négociation, ligne pleinement assumée par la direction du syndicat.

La CGT, qui annonce des avancées, et SUD Rail maintient l’illusion de la négociation.

Si la CGT a annoncé maintenir le calendrier de mobilisation, afin de continuer « le conflit, le combat » car « la mobilisation est plus que jamais nécessaire » selon Laurent Brun, le syndicat note également des avancées. Philippe Martinez a « noté avec satisfaction que le Premier ministre considérait avec attention la +vot’action+ ». D’après Laurent Brun, « pour résumer, on a un gouvernement qui semble plus ouvert mais qui a toujours du mal à s’engager ». Les avancées, loin d’être sur le retrait de loi, seraient sur la tenue d’une « table ronde tripartite pour que le gouvernement fixe ses engagements par écrit vis-à-vis des grévistes ». Voilà la principale avancée du gouvernement, « le Premier ministre ne nous a pas dit non, il a dit qu’il réfléchissait au sujet et nous donnerait une réponse très prochainement ». Pour Erik Meyer de SUD Rail, cette « négociation » est une farce, « un rendez-vous pas de nature à faire cesser la grève ». Il n’a vu « guère plus d’avancées » pour les cheminots. Pourtant, en parlant au travers de ces déclarations, il maintient l’illusion que des négociations sont possibles.

Du côté des cheminots, alors que la stratégie de l’interfédérale exprime de plus ses limites, en rencontre inter-gare ce 22 mai. Les cheminots « déterminés à faire retirer la réforme » y appellent même l’Interfédérale « à réagir d’urgence et à bouger le calendrier ». Ils exigent aussi « un nouveau plan de bataille pour donner un second souffle » au mouvement. Un mouvement de grève que les cheminots réunis en inter-gare avaient appelé à durcir : « Ce n’est pas en ajoutant 12 jours supplémentaires en juin avec des taux plus faibles que nous allons faire reculer le gouvernement ».

 
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