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La Izquierda Diario
5 de juin de 2018 Twitter Faceboock

« On va pas se laisser faire ! »
Les cheminots en grève envahissent le siège de la SNCF
Correspondant.e.s cheminot.e.s

Action coup de poing ce midi à Saint Denis : les cheminots de diverses gares parisiennes ont envahi le siège de la SNCF, à l’appel de la Rencontre Intergares, en interpellant leurs dirigeants pour leur demander des comptes.

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« Cheminots en colère, on va pas se laisser faire ! » Le ton est donné par les grévistes à leur entrée dans le campus SNCF, place des étoiles à Saint-Denis. Ce midi, plus de 200 cheminots en grève sont allés demander des comptes à leur direction au siège de l’entreprise. A l’appel de l’intergares et malgré le fait que ce mardi ne soit pas un jour de grève appelé par l’intersyndicale, de nombreuses gares se sont mises en grève, en ce jour de vote de la réforme ferroviaire au Sénat.

Dès 5h30, des piquets de grève se sont montés dans divers établissements (Chatillon, Gare du Nord, Saint Lazare, etc.) pour visibiliser la lutte des cheminots et entrer en discussion avec les collègues non-grévistes.

Le but, pour l’intergares, est de dépasser le calendrier de deux jours sur cinq défendu par l’intersyndicale. A l’assemblée de Paris-Nord, un gréviste nous confie : « Le 2 jours/5 jusqu’en juin, c’est la défaite. La boîte réorganise la production en fonction du calendrier et réussi à remplacer beaucoup de grévistes. Aujourd’hui, changer de calendrier c’est se donner les moyens pour que la grève arrête vraiment la production et qu’elle ait un impact. »

Ironie du calendrier, le jour du vote de la réforme au Sénat, l’intersyndicale n’appelle même pas à la grève. Pour de nombreux cheminots c’est inacceptable : « Pour moi, c’est inconcevable de ne pas être en grève aujourd’hui, explique Kevyn, mécano à Paris-Nord. Le jour où les sénateurs vont mettre la SNCF dans un cercueil, on ne peut pas rester au boulot ! »

C’est pour cela que les cheminots sont allés expliquer à Guillaume Pepy et son état-major qu’ils n’arrêteraient pas la grève tant que le projet de loi serait toujours en place. L’envahissement du siège donne d’ailleurs le vertige aux aiguilleurs, mécanos et autres ouvriers du terrain, tellement les locaux sont spacieux et agréables. « Et après on nous dit qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses » peste un d’entre eux. Ils vont même le rappeler les cadres : « Sans nous vous n’êtes rien » lancent-ils aux dirigeants qui les regardent d’un air méprisant.

« Pour nous, en tant que cheminots, il était inconcevable qu’on vende des tickets et qu’on tire des trains, témoigne Anasse, délégué Sud Rail, sur place. Nous on est là où on doit être, on reprend notre outil de travail. L’entreprise, elle appartient aux cheminots ! »

 
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