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La Izquierda Diario
21 de juin de 2018 Twitter Faceboock

Le gouvernement veut enchaîner
L’État entend sortir du capital d’Air France, Peugeot, Renault et Orange !
Frédéric Apoyo

Après Engie, Aéroport de Paris et la Française des jeux, le gouvernement veut enchaîner sur le terrain des privatisations. Air France, Peugeot, Renault et Orange sont concernées. La raison ? Dégager des liquidités pour payer la dette de la SNCF !

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Bien sûr, dans les entreprises Peugeot, Renault, Air France et Orange, l’État n’est depuis longtemps plus l’actionnaire majoritaire. Mais selon le journal Les Echos, le gouvernement entend désengager un peu plus l’État, pour une sortie définitive du capital de ces entreprises à moyen-long termes et donner ainsi les pleins pouvoirs aux actionnaires privés. Ces révélations interviennent après les annonces de privatisation totale des entreprises Engie, Aéroport de Paris et la Française des jeux, pour le volet Loto.

Et qui de mieux que ces privilégiés de cheminots pour endosser la responsabilité de ce désengagement de l’État ? En effet, le gouvernement laisse entendre qu’il a besoin d’argent frais, « d’autant plus que l’État s’est engagé à reprendre 35 milliards de dette de la SNCF entre 2020 et 2022 » selon Les Echos ! Toujours selon le quotidien, « à Bercy, on assume que des cessions seront nécessaires pour limiter l’impact de cette reprise de dette sur les finances publiques ». En définitive, seuls les secteurs stratégiques comme le nucléaire civil et la défense devraient échapper à la furia des privatisations du gouvernement. Les services publics nationaux comme la SNCF, La Poste, la RATP etc. verront eux aussi l’État garder des parts du capital, bien que la privatisation soit en soi bien entamée dans ces secteurs.

Le message est donc on ne peut plus clair : avant de s’attaquer au gros morceau de la réforme de la sécurité sociale, et plus particulièrement du système de retraites, le gouvernement entend en finir avec les vestiges des services publics. Pour les travailleurs, chacune de ces annonces est synonyme d’une plus grande précarité au travail, d’attaques du patronat, de réduction des effectifs voire des baisses de salaires. Du côté des usagers, ces privatisations et le désengagement de l’État ne pourront avoir comme conséquences qu’une augmentation des tarifs et un service de moindre qualité. En définitive, ce sont bel et bien les grands patrons de ces multinationales qui récolteront les fruits des réformes du « président des riches », qui semble s’évertuer chaque jour un peu plus à leur offrir de nouveaux cadeaux.

 
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