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La Izquierda Diario
21 de juin de 2018 Twitter Faceboock

A la caisse !
Pepy contraint de payer les jours de repos des cheminots, mais la SNCF fait appel
Julian Vadis

Ce jeudi 21 juin, la justice rendait son verdict sur la question du paiement des jours de repos des cheminots en lutte contre la réforme du ferroviaire. Alors que la SNCF avait largement manœuvré pour faire payer aux cheminots leur résistance, Pepy est finalement contraint de passer à la caisse. La SNCF a décidé de faire appel.

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Alors que le cumul des jours de grèves à la SNCF a atteint les 36 jours, la direction de la SNCF avait décidé de ne pas payer les jours de repos des cheminots grévistes. Un bras de fer judiciaire avait donc lieu, lancé avant même le mouvement. Ce 21 juin, le tribunal de grande instance de Bobigny a rendu son verdict : Pepy doit passer à la caisse ! Toutefois, la SNCF a décidé de faire appel de la décision.

Pourtant, la décision de la direction de la SNCF est totalement illégale, et vise avant tout à éviter une mobilisation massive des cheminots. Peine perdue, puisque 9 cheminots sur 10 ont participé à au moins une journée de grève. Dès lors, il s’agissait pour Pepy de faire payer leur résistance aux travailleurs, en mettant une pression maximale sur le terrain financier. Et si la SNCF a fait appel, ce dernier n’est pas suspensif de la décision de justice.

Bien évidemment, il s’agit là d’une victoire pour les cheminots grévistes, dont une grande partie ont été privés de la quasi-totalité de leur paye sur les trois mois de « grève perlée ». Face à la détermination des cheminots, et alors que le mouvement devrait se poursuivre lors de l’été, le tribunal de grande instance a donc décidé de ne pas jeter de l’huile sur le feu, en faisant directement front avec la direction de la SNCF. On remarquera par ailleurs la complaisance de la justice avec la SNCF, qui a écopé pour seule « condamnation » d’avoir à payer leur dû aux cheminots et n’a eu aucune amende pour ce vol organisé sur les salaires. Autant donner un blanc-seing aux entreprises pour, à l’avenir, se permettre de jongler avec les salaires des travailleurs, tel un coup de poker sans contre-partie pécuniaire.

Toutefois, il est clair que cette première « victoire » sonne pour l’heure comme une moindre peine. En effet, le combat reste entier, puisque aucune virgule du cœur de la réforme n’a été changée, et que, bien évidemment, il est aujourd’hui exclu pour la SNCF de payer aux cheminots leurs jours de grève.

 
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