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La Izquierda Diario
2 de juillet de 2018 Twitter Faceboock

Plan d’austérité
Vers la suppression de 30 000 postes dans la finance publique
Enora Lorita

Après la casse du code du travail à l’automne dernier, la CSG, les cheminots et les étudiants, les prochains à subir les réformes austéritaires du gouvernement seront, comme chacun le sait, les fonctionnaires. En ce qui concerne les postes des finances publiques, les mesures semblent se préciser au regard du rapport publié par la Cour des Comptes le 20 juin dernier, présageant la suppression de 30 000 postes.

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Crédits photos : J.-S. Evrard/Sipa

Dans son programme électoral, Macron annonçait déjà qu’il voulait en finir avec 120000 postes dans la fonction publique, dont 50000 dans la sphère de l’Etat. Plusieurs déclarations ou rapports indiquent que les premiers à subir les suppressions de postes seront les fonctionnaires de la finance publique.

En outre, la Cour des Comptes a publié un rapport le 20 juin dernier dans lequel, bien que les suppressions d’emploi ne soient pas chiffrées, son président Didier Migaud appelait à « passer à l’étape suivante », et était évoquée de manière encore floue « la nécessité d’une stratégie de transformation ».

Mais surtout, le procureur général près de la Cour des comptes, Gilles Johanet, a lui été plus explicite le 12 juin devant la chambre du Conseil. Au cours des observations qu’il a présentées, il a plaidé pour l’augmentation des budgets informatiques pour justifier la suppression de 30000 emplois : « Moyennant un investissement massif dans la transformation numérique […] et une revue en profondeur des missions, qui aille au-delà des premiers ajustements que propose le rapport, un scénario médian aurait pu viser un objectif à horizon 2022 de suppression de l’ordre de 30M des implantations – et c’est peu – et des effectifs » ajoutant « peut être de l’ordre de 500 millions d’euro par an », soit « quelque 30000 emplois ».

En d’autres termes, ce serait près de 7500 suppressions d’emplois par an dans ce secteur pour les quatre prochaines années. Cette annonce pourrait provoquer un vent de colère chez les fonctionnaires du ministère des Finances, d’autant plus que lors de la journée de mobilisation du 22 mai, près d’un sur quatre d’entre eux avait fait le choix de se mettre en grève. De surcroît, depuis une dizaine d’années les différents gouvernements n’ont cessé d’attaquer les agents des finances publiques : dégradation des conditions de travail, suppression de milliers de postes, entraînant une baisse de qualité du service public, sans parler du fait que ces suppressions d’emploi favorisent les fraudes fiscales car allègent les contrôles des hauts fonctionnaires et élus.

 
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