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La Izquierda Diario
12 de juillet de 2018 Twitter Faceboock

Au Congrès comme dans la rue
Argentine. Trois trotskystes à la pointe du combat pour l’avortement en Argentine
Left Voice - US

Le site Left Voice publie une interview avec trois militantes socialistes engagées dans le combat pour la légalisation de l’avortement : une membre du Congrès national, une membre du conseil municipal de Buenos Aires, et la fondatrice de Pan y Rosas, le plus grand groupe féministe socialiste d’Argentine.

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Au cours du mois dernier, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues d’Argentine pour lutter pour le droit à l’avortement. Chaque année, des centaines de femmes meurent et des milliers sont hospitalisées en Argentine parce qu’elles n’ont pas accès à des avortements sans danger, gratuits et légaux.

La mobilisation été constante depuis l’ouverture du débat sur l’avortement au Congrès national par le gouvernement de droite. Symboles de la revendication du droit à l’avortement, les bandanas verts fleurissent aujourd’hui partout.

Dans la nuit du 13 juin, le Congrès a débattu du droit à l’avortement. Des milliers de personnes sont restées dans la rue toute la nuit en attendant les résultats du vote. Le 14 au matin, le vote historique en faveur du droit à l’avortement a été acclamé par une foule de plusieurs milliers de personnes. Après l’adoption par la Chambre des députés, la loi sera votée par le Sénat en août.

La seule force politique présente au Congrès et dont les membres soutiennent unanimement le droit à l’avortement est le Front de Gauche et des Travailleurs (Frente de Izquierda y los Trabajadores) ; les autres partis et coalitions sont divisés sur la question, y compris les représentants du parti de l’ex-présidente Cristina Fernández de Kirchner, qui s’y est elle-même opposée pendant des années.

Left Voice a interviewé trois militantes et représentantes politiques du Front de Gauche et des Travailleurs qui sont également des dirigeantes du PTS, le Parti des Travailleurs Socialistes (Partido de los Trabajadores Socialistas). Myriam Bregman est membre du conseil municipal de Buenos Aires. C’est une défenseuse des droits de l’homme qui a poursuivi d’anciens dirigeants de la dictature militaire, et c’est une dirigeante exceptionnelle du mouvement des femmes. Nathalia Seligra est enseignante, dirigeante de son syndicat et élue du Congrès national. Andrea D’Atri, spécialiste des questions de genre, est la fondatrice et dirigeante de Pan y Rosas, la plus grande organisation socialiste-féministe d’Amérique latine, ainsi que l’auteure de Pan y Rosas, une histoire du mouvement féministe d’un point de vue socialiste.

Left Voice : Andrea, la lutte pour la légalisation de l’avortement dure depuis plusieurs décennies en Argentine, et le mouvement des femmes dans le pays est l’un des plus forts au monde, comme nous avons pu le voir avec les dernières manifestations pour la légalisation et, avant cela, avec les manifestations "Ni una Menos". Pouvez-vous nous parler de votre expérience en tant que membre du mouvement des femmes et de la façon dont vous vous êtes préparée pour cette journée importante ?

Andrea D’Atri : Ce combat dure depuis des décennies, mais il a pris de l’ampleur après les manifestations de masse de 2001, qui ont renversé quatre présidents, durant lesquelles des femmes ont pris la tête du mouvement des chômeurs, dans les usines occupées, et dans les assemblées de quartier. Lors de la Conférence nationale des femmes, tenue en 2003, une assemblée pour le droit à l’avortement a été organisée, avec la participation de centaines de femmes, et des milliers d’entre nous sont descendues dans la rue pour exiger sa légalisation. Une campagne nationale pour la légalisation de l’avortement a été lancée en 2005, à l’initiative d’une coalition fédérale hétérogène comprenant plus de 300 groupes féministes, organisations politiques et personnalités publiques, sous le slogan « Décider grâce à l’éducation sexuelle, prévenir grâce aux contraceptifs, et ne pas mourir grâce à l’avortement légal ». Cette coalition a rédigé un projet de loi intitulé Interruption Volontaire de Grossesse, qui a été soumis au Congrès pour la première fois en 2007, mais le projet a été enterré sans être discuté.

"Nous sommes des centaines de milliers aujourd’hui parce qu’à une époque nous n’avions pas eu peur d’être peu nombreux." Andrea D’Atri et d’autres militantes présentant le projet de loi sur le droit à l’avortement au Congrès.

Il a été soumis à nouveau en 2009 et 2011 et, malgré l’appui de représentants au Congrès dans les deux cas, il a été mis de côté et n’a pas été discuté en commission parlementaire dans les délais requis.

En novembre 2014, il a de nouveau été soumis avec le soutien de 70 représentants, mais la majorité (sous l’administration de Fernández de Kirchner) et les partis d’opposition ont uni leurs forces pour l’empêcher de passer devant la commission de la chambre basse, et une fois de plus il a été enterré faute d’avoir été examiné dans les temps.

En 2016, il a été soumis à nouveau. Le projet de loi avait alors été signé par plus de 70 représentants. Le Président Mauricio Macri a déclaré qu’aucun projet de loi sur l’IVG ne passerait au cours de son administration, déclarant « Nous avons le devoir de défendre la vie ».

Le 6 mars de cette année, il a été présenté pour la septième fois et a été signé par 72 représentants de différents partis. Des manifestations ont été organisées pour soutenir le projet de loi, appelées "pañuelazos" (manifestation des foulards) en raison des foulards verts portés par les manifestants, symboles de la campagne pour la légalisation de l’avortement. Après l’énorme manifestation du 8 mars lors de la grève internationale des femmes, tout le pays s’est mis à se saisir du débat. Aujourd’hui, plus personne ne peut nier le rôle décisif qu’ont les femmes en politique lorsque nous descendons dans la rue.

Les manifestations massives des femmes en Argentine ont pris de l’ampleur depuis 2015, lorsque des centaines de milliers de femmes ont inondé les rues de dizaines de villes du pays sous le slogan #NiUnaMenos pour protester contre les féminicides et toutes les formes de violences faites aux femmes.

Un puissant mouvement a vu le jour : quel que soit leur âge, dans les écoles, dans les universités ou sur leurs lieux de travail, les femmes sont descendues dans la rue, ont discuté et se sont organisées contre les différentes formes d’oppression que nous vivons chaque jour.

Le projet de loi a enfin été adopté par la Chambre basse grâce à la persévérance et à la détermination des centaines de milliers de personnes, surtout des femmes, des adolescentes et des filles, qui ont manifesté jusque devant le Congrès tous les jours depuis le 13 juin à midi.

LV : Andrea, le 13 juin, nous avons vu les rues déborder de femmes ; en particulier, nous avons vu des milliers de très jeunes femmes occuper les établissements scolaires et prendre la tête de cette lutte. Comment expliquez-vous cet éveil de la jeunesse ? Et quelles sont les perspectives pour le mouvement des femmes à la suite de cet élan des nouvelles générations ?

Andrea D’Atri : Les jeunes femmes ont mené différentes actions pour exiger que le Congrès et le Sénat approuvent le droit à l’avortement gratuit.

Les autorités et même les gouverneurs de certaines provinces ont mis en place des mesures dans les écoles pour punir celles et ceux qui participaient à ces actions, mais cela a toujours conduit à des mobilisations de masse sur les places des villes, sur les lieux de travail, dans les écoles publiques et aussi dans certaines écoles religieuses. Ces protestations ont été menées par des étudiantes, des employées, des actrices, des agentes de santé et des enseignantes. Même les plus jeunes d’entre elles ont assumé des rôles de leadership.

Le mouvement des femmes a rédigé un projet de loi que la Chambre des représentants a examiné plus d’une décennie plus tard, et ce grâce aux mobilisations massives de la « marée verte »

La demande de légalisation de l’avortement est la conséquence d’une tendance très profonde, à l’image de la marée humaine d’un million de personnes qui a secoué le pays en juillet 2015 sous le slogan "Ni Una Menos". Les jeunes filles de 13 ans n’en avaient que 10 à l’époque. Elles font leurs premières expériences politiques, occupent les écoles, descendent dans la rue et exigent la fin du patriarcat.

Au Sénat, les législateurs vont avoir la preuve que ces jeunes filles de 12, 13 et 14 ans qui réclament la légalisation ne s’arrêteront jamais tant que le projet de loi n’aura pas été adopté. Elles le disent elles-mêmes : « Si le projet de loi n’est pas adopté, il y aura des problèmes". En plus, elles se sentent enhardies par les dernières avancées et parce que l’église a dû battre en retraite.

Des jeunes filles attendent les résultats de la législation sur le droit à l’avortement devant le Congrès.

Nous continuerons à nous battre pour que la loi soit adoptée au Sénat sans amendements, mais au delà de ça, nous devons aussi exiger la séparation de l’Église et de l’État. Nous devons amener l’État à mettre fin aux privilèges, à interrompre le versement des salaires des évêques par le biais de subventions et d’exemptions fiscales pour leurs grandes propriétés ; l’Église jouit de nombreux privilèges, alors même que des politiques d’austérité sont mises en œuvre contre les travailleurs.

Nous, à Pan y Rosas et au Front de Gauche, nous nous adressons au mouvement des femmes en disant qu’il faut construire des alliances avec les travailleurs et renforcer le lien entre la jeunesse et la classe qui fait fonctionner l’économie. C’est ce dont nous avons aujourd’hui besoin pour mener les luttes futures avec un positionnement anticapitaliste et anti patriarcal.

C’est dans les lieux de travail et les écoles que la marée verte peut transformer la camaraderie qui s’est formée dans la rue en véritable organisation ; cette transformation sera capitale, car si nous ne l’emportons pas, ils le feront. Si nous parvenons à vaincre le gouvernement, l’Église et les secteurs réactionnaires et obscurantistes de la société dans cette bataille pour le droit à l’avortement, nous ferons un premier pas vers ce qui est à venir.

LV : Nathalia, il est intéressant de voir qu’au cours de la dernière décennie sous les administrations Kirchner, l’avortement n’a pas été légalisé, et la question n’a même pas été discutée dans les chambres législatives. Comment l’expliquez-vous, et quel rôle ont joué ces gouvernement soi-disant progressistes ?

Nathalia Seligra : Sous les administrations Kirchner, le gouvernement n’a jamais voulu s’attaquer au projet de loi, qui avait pourtant été soumis plusieurs fois depuis 2007 à la Chambre basse par la Campagne nationale pour la légalisation de l’avortement. À l’époque, Fernández de Kirchner avait déclaré que la société argentine n’était pas prête pour s’attaquer à ce problème. Cette revendication a néanmoins été de plus en plus mise en avant par le mouvement des femmes, et a gagné le soutien de larges secteurs sociaux, à mesure que le pays prenait conscience du nombre croissant de décès dus à des avortements illégaux. C’est sous l’administration Kirchner que Belén, une jeune femme de la province de Tucumán, a été emprisonnée pendant deux ans pour avoir avorté. Grâce à la mobilisation contre son incarcération, elle a finalement été libérée et acquittée.

Fernández de Kirchner a maintenu une alliance solide avec José Mario Bergoglio (ancien cardinal de l’Église catholique argentine et maintenant Pape François). Non seulement l’avortement n’a pas été légalisé, mais l’amendement à l’article 19 du Code civil qui a été adopté sous sa présidence affirme que « l’existence d’une personne humaine commence dès la conception ». Le mouvement des femmes s’est donc développé contre son gouvernement et a fait un grand pas en avant en 2015 avec la mobilisation contre les féminicides brutaux qui avaient défrayé la chronique. Malgré l’adoption d’une loi contre les violences de genre, l’administration Kirchner n’a pas investi un centime dans des mesures élémentaires, telles que les refuges et les subventions, nécessaires pour aider les femmes à échapper aux situations de violence domestique. L’administration Kirchner a utilisé une rhétorique démagogique et a adopté certaines lois telles que la loi contre les violences de genre et celle du mariage pour tous. Mais elle a maintenu son alliance avec l’Eglise et a clairement défendu les intérêts de la classe dirigeante. Malgré la présence d’une femme à la présidence, les femmes pauvres, dont beaucoup sont jeunes, continuent de mourir sous son administration des suites d’avortements illégaux, tandis que les femmes riches, elles, peuvent payer pour des avortements illégaux sans danger.

LV : Vous étiez au Congrès national pour défendre la loi pour la légalisation de l’avortement, tandis que des milliers de personnes s’étaient rassemblées devant le Congrès. Quel rôle les législateurs du Front de Gauche ont-ils joué dans l’adoption du projet de loi par la Chambre basse, et que reste-t-il à faire pour que le projet de loi soit adopté par le Sénat ?

Nathalia Seligra : Le représentant du Front de Gauche au Congrès national, Nicolás del Caño, et moi-même avons signé et défendu le projet de loi présenté par la Campagne nationale, tout comme Myriam Bregman, un législateur du Front de Gauche de la ville de Buenos Aires, l’avait fait auparavant. Dès le début, nous avons dénoncé le cynisme du président Macri, qui s’oppose à l’avortement mais laisse le débat se dérouler pour renforcer son image de leader qui croit en la "démocratie...". Il a adopté la même position que les opposants à la légalisation, en particulier les chefs religieux. En même temps, nous n’avions de cesse de demander aux gens de descendre dans la rue : c’était la seule façon de garantir que le projet de loi soit adopté par la Chambre basse. En effet, dans tous les blocs majoritaires, des représentants changeaient de position en fonction des pressions internes de leurs partis. Cambiemos, la coalition gouvernementale en Argentine, a été le bloc au sein duquel le plus grand nombre d’élus a voté contre le projet de loi.

Nous devons maintenant poursuivre la mobilisation, car le Sénat - présidé par Gabriela Michetti, vice-présidente et farouche opposante à la légalisation - voudra probablement amender le projet de loi pour empêcher son approbation. Les législateurs du Front de Gauche appellent maintenant la population mobilisée à diriger la force acquise par le mouvement des femmes dans la rue vers la lutte menée par la majorité de la population - celle contre les mesures d’austérité mises en œuvre par Macri dans le cadre de l’accord du FMI. Notre lutte pour la légalisation s’inscrit dans cette perspective, car l’accord du FMI et le paiement de la dette plongeront des millions de femmes dans la pauvreté et leurs conditions de vie et de santé se détérioreront. Nous nous devons de lutter contre ces mesures, et ce sont ceux qui ont créé cette crise qui doivent en payer le prix.

Les élus du Front de Gauche et des Travailleurs laissent éclater leur joie au Congrès après l’annonce de l’adoption du projet de loi.

LV : Myriam, vous avez été l’une des figures les plus influentes de cette lutte pour la légalisation. Vous avez vous-même participé au débat à l’Assemblée législative. Quels sont les obstacles auxquels se sont heurtés les partisans de cette loi ? Quel a été le rôle de l’Église catholique et de la droite ?

Myriam Bregman : Ceux qui s’opposent au projet de loi le font dans le cadre d’une stratégie électorale ou sous la pression de puissantes institutions comme l’Église. Dans les provinces de Salta et Mendoza, certains députés s’opposent à l’avortement depuis 1921, même en cas de viol, de malformation ou de maladie du bébé, ou si la vie de la mère est en danger.

J’ai été avocate pour des victimes de la dictature, et je me souviens qu’Adriana Calvo, une survivante qui a accouché en captivité, a été le premier témoin à la barre dans le procès des juntes militaires. Il était important pour elle de témoigner contre Christian von Wernich et ses supérieurs, Miguel Etchecolatz et Ramón Camps, parce qu’avec leurs aiguillons et leurs coups, ils ont provoqué des dizaines d’avortements involontaires chez les détenues disparues qui étaient enceintes lorsqu’elles ont été emmenées dans les chambres de torture. Jamais Monseigneur Aguer (archevêque en Argentine) ou tout autre responsable d’église n’a élevé la voix pour défendre ces vies, les droits de ces femmes là.

Myriam Bregman à un barrage routier lors d’une journée de grève générale en juin 2018.

Au cours du débat au Congrès national, l’Eglise et les responsables des campagnes contre la légalisation de l’avortement (qu’on appelle "anti-droits") ont utilisé une rhétorique bizarre, réactionnaire et moralisatrice, et ils ont organisé deux manifestations à très faible participation. L’Église a donc eu recours à ses pratiques habituelles, en menaçant de nombreux élus.

Les fondamentalistes anti-droits, qui prétendent "défendre la vie de la mère et de l’enfant", ont ainsi menacé de tuer certains des enfants des représentants.

Soixante-cinq des membres du bloc Cambiemos ont voté pour que avortements continuent dans l’illégalité, amenant le gouvernement au bord d’une nouvelle crise et exposant ce qui se cachait sous l’approbation du gouvernement du débat sur l’avortement : un pur opportunisme improvisé pour empêcher une confrontation avec l’énorme mouvement des femmes qui s’est développé en Argentine. La plupart des membres du parti au pouvoir espéraient que le projet de loi ne serait pas adopté et qu’il serait rejeté par une faible marge.

Même le Pape François a essayé de convaincre plusieurs élus, en les appelant du Vatican. De nombreux représentants de Cambiemos, des « péronistes » et d’autres coalitions entretiennent encore des liens étroits avec l’Église ; à l’exception du Front de gauche, chaque bloc au Congrès a une relation avec le Vatican.

LV : Que faut-il faire aujourd’hui pour que le projet de loi soit adopté par le Sénat ? Quels sont les obstacles auxquels le mouvement des femmes sera confronté ? Comment la gauche doit-elle s’orienter à présent ?

Myriam Bregman : Le projet de loi qui vient d’être adopté à la Chambre basse devra passer par le Sénat, où les blocs politiques sont très divisés. La Chambre haute est une représentation plus directe des gouverneurs et des secteurs les plus réactionnaires qui s’opposent à la légalisation.

Alors que les politiciens des différents partis politiques de la Chambre basse, les « kirchneristes », les « macristes », les « péronistes » et « l’Union Civique Radicale » (connu » sous le nom de "radicaux") sont main dans la main, essayant de nous convaincre que c’est grâce à leur unité que le projet de loi a été adopté par la Chambre, les nouvelles générations de femmes ont appris une leçon fondamentale : sans leur lutte, rien de tout cela n’aurait été possible.

Myriam Bregman à une manifestation pour des avortements sans danger, libres et légaux.

Seul le Front de Gauche a voté à l’unanimité en faveur de ce pour quoi nous avons toujours lutté dans la rue.

Au Sénat, tout comme à la Chambre basse, ni les péronistes, ni les radicaux, ni les républicains, ni aucune autre coalition politique n’ont une position unifiée. Les sénateurs obéissent aveuglément aux gouverneurs provinciaux et à l’Église.

La bataille au Sénat nécessitera une mobilisation encore plus importante dans les rues. Nous devons profiter de ce moment pour développer et renforcer l’organisation de milliers de femmes dans les écoles et les universités, dans les quartiers et les lieux de travail à travers le pays.

La réaction de la foule à l’annonce de l’adoption du projet de loi.

 
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