Depuis le 18 juillet, Alexandre Benalla, collaborateur d’Emmanuel Macron, défraie la chronique après la fuite d’une vidéo le montrant frappant un manifestant le 1er mai. Une affaire d’État qui apporte son lot de révélations. Ainsi, l’homme n’en est pas à son coup d’essai...
Et depuis, les révélations s’enchaînent. D’après BuzzFeed, un militant des jeunesses communistes aurait été agressé par Benalla lors de l’annonce de la candidature d’Emmanuel Macron à Bobigny le 16 novembre 2016. « Alexandre Benalla m’a donné un coup sur la tête et une béquille. Son collègue aussi m’a frappé à la tête. Il n’y avait rien qui justifiait cela, je n’étais pas violent. Une fois dehors, j’ai crié "allez-y, frappez-moi devant tout le monde". Le collègue de Benalla a répondu : "viens, on va régler ça dans la cité", mais il est reparti tout de suite, il avait l’air d’avoir eu un appel radio » a ainsi déclaré Gabriel, le militant agressé. Si aucune vidéo de ces coups n’est disponible, une autre vidéo montre Alexandre Benalla « sortir » violemment le militant PCF.
Autre révélation, de Public Sénat cette fois-ci : En mars 2017, et alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à tenir un meeting à Caen dans le Calvados, un journaliste de la chaîne se fait violemment ceinturer, se voit arracher son accréditation et écarter sans autre forme de cérémonie par Alexandre Benalla. Dans son article, Public Sénat affirme avoir alerté l’équipe de La République En Marche, sans suite. Les images sont explicites.
Une avalanche de faits qui s’accumulent, et tendent vers un constat : Alexandre Benalla, qui a fait partie du service d’ordre du Parti Socialiste de 2011 à 2016, n’est pas un illustre inconnu au sein de La République En Marche. D’autant plus que, lors de la campagne présidentielle, Benalla avait commandé des boucliers anti-émeutes, deux pistolets lanceurs de balles en caoutchouc et un flashball selon Le Monde. Ces faits d’armes et cette propension à s’équiper, dignes d’une milice privée, ont semble t-il séduit l’actuel chef de l’État et les hautes sphères de LREM. Rien d’étonnant, quant on voit la propension à la répression qu’affiche le gouvernement de Jupiter.