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La Izquierda Diario
24 de juillet de 2018 Twitter Faceboock

Contre la répression syndicale
Une centaine de cheminots réunis à Tours contre le licenciement d’un de leurs collègues
Correspondant.e.s cheminot.e.s

Dans la stricte continuité de la bataille du rail, la direction de la SNCF a décidé d’une offensive répressive contre les militants les plus combatifs. Aujourd’hui, c’est un cheminot de Rennes qui est menacé de radiation pour avoir tout simplement suivi les procédures de sécurité.

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La SNCF est prête à tout pour réprimer les cheminots les plus combatifs. En témoigne la procédure disciplinaire intentée contre Yannick, agent de manœuvre en gare de Rennes, qui est accusé d’avoir entravé la circulation des trains en période de grève.

Pourtant, la réalité est tout autre : alors que des policiers descendent sur les voies et mettent leur vie en péril, Yannick appelle le poste de sécurité pour arrêter la circulation des trains. Pour avoir suivi les procédures de sécurité, il est maintenant poursuivi par la SNCF. Comme l’explique Jean René Delepine, son défenseur lors de l’entretien : « une fois qu’on enlève cette question de la sécurité où le cheminot a tout simplement fait son travail, que reste-t-il ? Rien. C’est donc un procès politique envers un militant connu de tous et toutes dans le milieu militant rennais, et qui a œuvré à la construction de la grève ».
Procès politique : c’est la réalité de la politique menée par Guillaume Pépy et ses sbires, qui tentent à tout prix de profiter de l’accalmie sociale de l’été pour avancer dans la répression syndicale.

Face à la répression, les cheminots ont répondu par la solidarité de classe : près d’une centaine d’entre eux se sont déplacés de Rennes, Lyon, Bordeaux, Paris ou encore Amiens pour soutenir leur collègue, syndiqué chez Sud Rail. Certain se sont même mis en grève pour signifier leur colère. Tous connaissent, dans leurs régions respectives, la même problématique, avec des tentatives de licenciement envers des cheminots grévistes sur des motifs fallacieux. Un cheminot nous confie : « partout c’est la même chose, et la seule réponse qu’ils entendent, c’est le rapport de force. C’est pourquoi on s’est tous déplacés aujourd’hui pour Yannick, et on se déplacera demain pour les collègues dans la même situation ».
Arnaud, facteur à Rennes et syndiqué Sud-PTT, a fait le voyage pour son « camarade et ami » : « la discipline dans les boîtes, c’est une fausse justice : il s’agit juste de saquer les militants. D’autant que c’est un militant de toutes les luttes, il a été avec nous durant les 132 jours de grève des postiers d’Ille-et-Vilaine. »

Si la décision n’est pas encore prise concernant Yannick, les conditions de l’audience révèlent la fébrilité de la direction de la SNCF : en plus d’appeler une quarantaine de policiers pour surveiller le rassemblement, un huissier de justice était présent dans l’audience même, « craignant un envahissement ».

 
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