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La Izquierda Diario
21 de août de 2018 Twitter Faceboock

Répression anti-grévistes à la SNCF
400 cheminots rassemblés contre la radiation de Laurent à Bayonne
Correspondant.e.s cheminot.e.s

Laurent, militant CGT et cheminot gréviste, est aujourd’hui poursuivi par la direction de la SNCF qui demande sa radiation avec un dossier monté de toutes pièces. Son tort ? Avoir relevé la tête et avoir été mobilisé contre le pacte ferroviaire au printemps. Mais la solidarité s’organise et les cheminots sont déterminés à lutter contre la répression.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/400-cheminots-rassembles-contre-la-radiation-de-Laurent-a-Bayonne

Ce mardi 21 août, à l’appel de la CGT cheminots et de Sud Rail, un rassemblement avec près de 400 cheminots a été organisé pour soutenir Laurent, contrôleur et militant à la CGT Cheminots, qui est menacé de licenciement par la direction de la SNCF.

Un dossier monté de toutes pièces

Comme d’autres cheminots ayant participé aux grèves du printemps dernier, Laurent, marié et père de deux enfants, est actuellement menacé de licenciement. Mais lorsque l’on regarde le dossier et les faits qui lui sont reprochés, celui-ci est vide. Comme indique localement la CGT Cheminots de Hendaye/Saint Jean de Luz/Bayonne, on reproche à Laurent des faits hallucinants, concernant la journée de grève et mobilisation du vendredi 22 juin, au bloc 17, à l’appel unitaire des organisations syndicales de la SNCF, en gare de Saint Jean De Luz. En effet, Laurent est accusé d’avoir ceinturé la Directrice d’établissement sur le quai au moment où se déroulait une manifestation en gare et de l’avoir portée pendant plusieurs mètres, sous le regard de plusieurs huissiers, RG et d’une vingtaine de policiers qui avaient été déployés ce jour-là dans la gare.

Cependant, ces faits reprochés ne sont pas étayés, ne sont pas appuyés de preuves, ne sont pas appuyés de photos, et les rapports aussi bien des RG, que des huissiers ou de la police concernant ce jour-là ne signalent aucun problème ou fait de violence pendant le déroulement de la manifestation dans la gare, de même qu’aucune plainte des cadres ou membre de la direction n’a été enregistré le jour même. Néanmoins, certains dirigeants ont déclaré des accidents de travail 14 jours après les faits, alors que le délai légal pour déclarer un accident de travail est de 48h. Ces dossiers d’accidents de travail sont aujourd’hui utilisés par la direction pour attaquer Laurent et faire un dossier à charge contre lui.

Ses collègues et camarades ont donc décidé de témoigner du fait que la mobilisation du 22 juin en gare de Saint Jean de Luz s’était passée sans aucun problème. Ces témoignages seront apportés par les cheminots lors de l’entretien préalable au licenciement qui est prévu à 14h le 4 septembre prochain à Bordeaux. Lors de cet entretien, un rassemblement sera également organisé pour soutenir notre collègue et montrer qu’aucun cheminot ne sera laissé à son sort face à une direction qui a soif de vengeance.

Une direction revancharde qui cherche à faire des exemples

Le cas de Laurent n’est malheureusement pas un cas isolé. Aujourd’hui, la direction de la SNCF tente de trouver des boucs émissaires pour en faire des exemples après plus de 3 mois d’une forte mobilisation et une grève historique contre le pacte ferroviaire. Car même si le gouvernement a finalement réussi à faire adopter la loi qui signe la mort du service public ferroviaire, les cheminots ont fait la démonstration d’une énorme détermination et volonté de se battre, et ne sont pas prêts aujourd’hui à laisser tomber les collègues qui sont attaqués pour des faits de grève. La direction de la SNCF a toujours devant elle la difficile tâche d’appliquer concrètement cette réforme, c’est-à-dire de mettre en place les réorganisations et les transferts de personnel prévus. Et pour ce faire, elle a besoin qu’il n’y ait pas de résistance. Heureusement pour les cheminots et pour l’avenir du service public ferroviaire, cette résistance et cette force, dont les cheminots ont su faire preuve tout au long de leur histoire, n’a pas dit son dernier mot ! Face à cette répression qui bat son plein, le mot d’ordre que l’on doit porter est simple : s’ils touchent à l’un d’entre nous, c’est nous tous qui sommes attaqués, peu importe les étiquettes syndicales ! Tous cheminots, tous concernés !

Le 4 septembre prochain, un rassemblement aura lieu à Bordeaux pour soutenir Laurent, soyons nombreux et nombreuses à être présents pour soutenir notre collègue et montrer à la direction que nous ne la laisseront pas faire !

 
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