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La Izquierda Diario
3 de octobre de 2018 Twitter Faceboock

Pour l’indépendance et la libération des prisonniers politiques
Catalogne. Un an après le référendum, près de 200 000 manifestants à Barcelone

Ce 1er Octobre 2018, un an après les événements historiques s’étant déroulés lors du vote pour l’indépendance de la Catalogne, 180 000 personnes ont investit les rues. Pour ce premier anniversaire, les catalans n’ont pas manqué de descendre massivement dans la rue afin de montrer que la lutte est loin d’être terminée.

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Ce lundi 1er octobre marque l’anniversaire du grand jour du référendum du 1er ocotbre 2017 sur l’autodétermination du peuple catalan. Une journée marquée par des manifestations, des occupations d’écoles et des affrontements avec la police nationale qui avait durement réprimé pour tenter d’empêcher le vote et volé des urnes à l’aide de matraques. Un an après, 180 000 personnes ont défilé dans les rues de Barcelone, avec pour mot d’ordre "les rues seront toujours a nous", pour réclamer la libération des prisonniers politiques, la reconnaissance du vote et la création de la République catalane.

Le 29 octobre : le défilé de la réaction

Cette année la réaction était aussi à l’œuvre. La police a manifesté deux jours avant le 1er octobre à Barcelone. A l’appel du syndicat de la police de l’État espagnol (Cuerpa National de Policia), les forces de répression ont défilé pour réclamer une hausse de salaire et avoir plus de moyens... pour réprimer bien sûr. Il a même été prévu de remettre des médailles aux policiers qui ont matraqué à tour de bras le peuple catalan l’an passé, pour leur "dévouement à la protection de l’unité et de la sécurité de l’État espagnol".

Face a ces provocations, les Comités de Défense de la République (CDR) et d’autres organisations politiques ont appelé a une contre-manifestation, et notamment au blocage dès 7h du matin de la place Saint Jeaume, lieu de départ prévu de la manifestation des forces de répressions auxquelles s’étaient joints des sympathisants fascistes venus de tout l’État espagnol.

Si la manifestation a quand même pu avoir lieu - les policiers et leurs soutiens réactionnaires ayant tout de même été obligés de changer de parcours - il faut noter que c’est en grande partie grâce à la police catalane, les Mossos, qui ont réprimé les contre-manifestants. Selon la chaîne publique catalane TV3, 24 manifestants ont été blessés et plusieurs ont été arrêtés.

Un anniversaire fêté partout en Catalogne

Dans la nuit du 30 au 1er, les CDR ont mené des actions coup de poing, notamment à la Bourse espagnole et des lieux symboliques comme pour le supermarché de Mercadona qui avait interdit à ses salariés de faire grève pour aller voter lors du referendum sous peine d’ être licenciés.

Tout au long de la journée, il y a eu des événements dans toute la Catalogne jusque dans l’après-midi. De nombreuses routes et autoroutes ont été bloquées pendant toute la journée par des centaines catalans comme la voie de chemin de fer de Girone au nord de Barcelone, l’autoroute A7 entre Valence et Barcelone, ainsi que l’A2 reliant Barcelone a Madrid, blocages qui ont eu des répercussion dans tout l’État espagnol.

Il y a eu des manifestations sur tout le territoire et de nombreuses grèves, notamment étudiantes.

50 000 étudiants dans la rue : "1-0 ni oubli, ni pardon !"

Les étudiants organisés pour l’indépendance comme le SEPC (syndicat d’étudiants des pays catalans) qui n’est qu’une des organisations ‘’d’Universitats per la Republica’’ ont appelé tout les étudiants des universités de l’ensemble de la Catalogne à faire grève et à descendre dans la rue malgré la rentrée. Ainsi, des milliers de lycéens et d’étudiants ont défilé dans le centre de Barcelone pour réclamer "la validité du résultat du référendum" avec pour slogan "ni oubli, ni pardon". Ce sont près de 50 000 étudiants qui sont venus crier : "les rues seront toujours à nous".

Des milliers de manifestants sifflent Tora et Torrent et tentent d’occuper le parlement catalan

A 18h30, 180 000 manifestants se sont rassemblés Place de Catalogne où se situe le parlement catalan. Une scène y était installée pour l’occasion. Quim Torra, président de la generalitat, membre du parti JuntsxCat de Puigdemont, y a fait un discours. Il a été violemment pris à parti et sifflé par la foule qui dénonce la trahison dont s’est rendu coupable le parti en se couchant devant l’État central. Les manifestants ont aussi réclamé la démission du ministre de l’intérieur de la Genaralitat Miquel Buch, responsable de la police catalane et donc de la répression qu’ont subit les manifestants catalans le 29 septembre et le 1er octobre. Les manifestants ont ensuite tenté de rentrer et d’occuper la Generalitat, mais les Mossos les ont chassé.

Une telle réaction de la part des manifestants est due au fait que les partis indépendantistes bourgeois de Catalogne ont joué le jeu des institutions de l’État espagnol notamment en acceptant le 155 et en organisant des élections, mais également parce que les forces de répression catalanes, aux ordres du gouvernement catalan répriment les manifestants qui descendent dans la rue pour revendiquer la plus légitime des demandes démocratiques qu’est le droit des peuples à disposer d’eux mêmes. Une colère et un rejet des partis bourgeois indépendantistes qui annonce une nouvelle période intéressante pour les catalans qui à coup sûr ne se laisseront plus berner par leur direction.

 
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