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9 de octobre de 2018 Twitter Faceboock

Plan d’austérité
« Plan santé » : la mort programmée des petits hôpitaux
Janice Verdon

À la mi-septembre, Agnès Buzyn et Macron en personne dévoilaient leur plan Santé, joliment intitulé « Ma santé 2022 ». Ce plan arrive au moment où la colère du personnel hospitalier va crescendo contre manque de moyens. Une crise structurelle que le plan du gouvernement ne va qu’aggraver.

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Crédit photo : hxdbzxy / Shutterstock

Le 18 septembre, Agnès Buzyn et Macron promeuvent leur plan santé, dans un moment où les hôpitaux, tout comme le personnel qui les fait tourner, sont asphyxiés par le manque de moyens humains et financiers. Ce plan, loin de n’être qu’un coup de com’ dans un moment de crise sévère du macronisme est aussi et surtout une nouvelle attaque contre les hôpitaux.

Pour ce faire, c’est la carte du réseau hospitalier que Macron compte redessiner. Si Macron a annoncé vouloir créer un réseau d’hôpitaux de proximité, cela va se faire au détriment des services qu’ils effectueront puisqu’ils seront cantonnés aux soins de premier niveau. Si les petits hôpitaux ne sont pas directement fermés, ce sont néanmoins des soins essentiels tels que la maternité ou les opérations qu’ils ne pourront plus effectuer.

La rhétorique gouvernementale est celle de la rationalisation des soins et des services. Macron avait ainsi déclaré : « Certaines activités devront fermer à certains endroits quand certains plateaux techniques, sous-utilisés, deviennent dangereux ». C’est donc en prétextant une disfonctionnalité quand il n’y a pas énormément de patients, c’est-à-dire quand les services ne sont pas surchargés, que Macron balaie la question du manque criant de financement pour les hôpitaux publics.

Mise à part l’annonce fantoche d’une enveloppe de 400 millions, qui servira essentiellement à mettre en place le plan santé, et non à pallier le manque de moyens, aucun investissement n’a été annoncé dans la santé. Dans la pétition du collectif des 1300 publiée sur Libération, les praticiens signataires rappellent : « Les 400 millions d’euros en plus pour 2019 permettant d’augmenter l’ONDAM de 2,3 à 2,5% correspondent en fait à un plan d’économie de 1,5% compte tenu d’une augmentation des charges de 4% et sans compter le taux d’inflation annuelle évalué à 1,5%. »

Des hôpitaux qui se borneront à la médecine généraliste et qui privent d’un accès aux soins les patients les plus précaires qui peuvent le moins se déplacer, et surchargent de fait les services des plus grands hôpitaux, voilà notre « Santé 2022 ». Les politiques austéritaires continuent de s’abattre sur le secteur de la santé, et c’est bien contre ça que de nombreuses luttes ont émergé comme à l’hôpital psychiatrique de Pinel, et que des milliers d’hospitaliers sont descendus dans la rue ce 9 octobre.

 
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