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La Izquierda Diario
31 de octobre de 2018 Twitter Faceboock

Non au licenciement de Gaël Quirante
Procès de Gaël : "en France, 7 000 salariés subissent des mesures de répression"
Correspondant-e

L’acharnement continue contre Gaël Quirante, syndicaliste à Sud PTT des Hauts-de-Seine : alors que le syndicaliste avait déjà été licencié pour faits de grève, l’entreprise s’acharne pour lui empêcher l’accès au bureau des postes alors qu’il est représentant syndical. Devant la Cour d’appel de Versailles, une centaines de soutien sont venus hier dénoncer cette politique répressive à la poste.

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Acharnement : c’est le seul mot qui peut décrire l’attitude de La Poste envers Gaël Quirante, postier dans les Hauts-de-Seine (92). En effet, après près d’une dizaine de tentatives de licenciements, l’entreprise, soutenue par le ministère du travail et sa ministre Muriel Pénicaud, avait déjà réussi à obtenir son licenciement au printemps dernier. Mais cela ne suffisait pas : la boîte veut aussi l’empêcher d’aller parler à ses collègues qu’il représente avec le syndicat Sud PTT 92 ! Alors qu’elle avait perdu en avril et octobre dernier sur la question, l’entreprise a fait appel de la décision pour empêcher au syndicaliste de militer. Comme il l’a rappelé devant la Cour d’appel, son cas est loin d’être le seul : plus de 7000 cas de répression, que ce soit devant la justice, par des commissions disciplinaires, procès, etc. sont actuellement répertoriés ! Et si Gaël pourrait paraître un parmi ces 7000, il faut aussi voir que c’est un exemple que la Poste veut faire en le licenciant, comme elle l’avait fait avec Yann il y a quelques années de cela, premier postier licenciés pour faits syndicaux.

Alors qu’avec ses collègues des Hauts-de-Seine, ils sont en grève depuis maintenant près de sept mois, non seulement contre le licenciement de Gaël mais plus largement contre la politique managériale de la Poste, un courant de solidarité s’installe. Au micro, un postier rappelle :« ils n’aiment pas le dire, mais ils ont aussi besoin de votre soutien pour tenir. Sept mois de grève, ça nécessite d’alimenter une caisse de grève, c’est le travail de tous les soutiens ». Cette solidarité, c’est aussi le nerf de la guerre : entre les ventes de calendrier et les soirées de soutiens, les postiers tiennent, contre vents et marées. Et dans la boîte, nombreux sont ceux qui les soutiennent : des postiers de Seine-Saint-Denis, de Paris ou encore de Gironde on fait le déplacement pour dénoncer cette répression. Un girondin dénonce celle-ci, rappelant « qu’à la Poste, la répression c’est aussi des policiers en armes qui vont dans NOS bureaux pour nous intimider ».

Si des figures du mouvement ouvrier ont fait le déplacement, comme Olivier Besancenot ou Frédéric Lordon, le rassemblement est aussi traversé par la rage causée par le suicide d’une postière à Sarlat il y a quelques jours. Michaël Wamen (CGT Goodyear) le déplore : « chez les salariés on va continuer a compter les cadavres, comme à la Poste ou la SNCF. Parce que avec le contrat made in macron, il n’y aura plus aucune protection pour les salariés  ». Répression syndicales, pressions managériales, harcèlement des salariés : voilà la réalité de la Poste aujourd’hui.

 
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