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La Izquierda Diario
1er de novembre de 2018 Twitter Faceboock

Un bilan toujours plus désastreux
Pic d’expulsions avant le début de la trêve hivernale

C’est ce jeudi 1er novembre que débutait la trêve hivernale, réglementation permettant de protéger (sous certaines conditions) les locataires en procédure d’expulsion, jusqu’au 31 mars. Comme tous les ans, juste avant cette date butoir, nous assistons à une augmentation des expulsions, une hypocrisie qui dure et met des vies en jeu.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Pic-d-expulsions-avant-le-debut-de-la-treve-hivernale

C’est d’une manière générale une période de sursis qui est accordée durant la période hivernale, ces cinq mois sont en réalité une hypocrisie, car comme chaque année, les procédures semblent s’accélérer juste avant la date limite du 1er novembre.

C’est La Fondation Abbé Pierre qui annonce une nouvelle fois des chiffres scandaleux, avec le triste ‘’record’’ d’expulsion en 2017, atteignant 15 547, contre 15 222 en 2016, ce qui représente au final une hausse de 46 % depuis 10 ans !

L’accélération des expulsions juste avant la trêve fait partie de l’hypocrisie la plus regrettable, Rue89Bordeaux décrit la situation dans la banlieue bordelaise, à la Cité Thorez à Bègles, où les expulsions ces dernières semaines se sont accélérées : ‘’Deux habitants en moins par jour’’ sous-titre l’article. Avec la plupart du temps des cas de famille entière, souvent d’origine étrangère, un père de famille témoigne : « Il y a 5 ans que je suis en France. Je n’ai pas le droit de travailler, pas le droit de me loger. Je veux une solution pour toute la famille. », il souligne également une autre réalité liée aux problématiques de logement : les coupures de prestataire : « Pourquoi font-ils ça ? Sortir les compteurs c’est pas normal. Il a menacé de couper l’eau. Pourquoi ? ».

Ce sont autant d’expulsions qui précarisent grandement des individus, souvent des familles entières. Aucune solution de relogement n’est trouvée pour ces personnes, qui doivent se débrouiller dans un contexte immobilier tendu avec des prix inaccessibles (se loger à Paris coûte en moyenne 1 065 euros par mois) alors que l’on sait par ailleurs que les dispositifs d’accueil hivernal seront déjà insuffisants suite aux récentes maigres annonces du gouvernement.

Une nouveauté qui arrive également suite à la dernière loi sur le logement (ELAN), une remise en cause de la trêve hivernale pour les squats, ce qui s’ajoute à d’autres mesures à l’encontre de ce type de pratique, qui est de plus en plus importante. En effet, le nombre de squats tend à augmenter en France, ce qui est une réponse logique, bien que précaire, aux problèmes de logement.

Ces mesures contre les squats s’ajoutent à l’hypocrisie concernant les problèmes de logement lorsque l’on sait que les ‘’responsables’’ de squats sont régulièrement contactés par les autorités locales lorsque toutes les structures d’hébergement d’urgence sont pleines, ce qui est trop régulièrement le cas. Une belle hypocrisie surtout lorsque l’on sait qu’il y a 3 millions d’habitations inoccupées en France d’après la Fédération nationale de l’immobilier.

L’augmentation du parc immobilier et donc l’augmentation des prix est due à la hausse du nombre de logements vacants. La FNAIM avance que ce n’est pas moins de 8,1% du parc immobilier qui est disponible. La spéculation immobilière est roi. A Paris, où la moyenne du loyer est de 1065 euros, il y a 8,1% de logement libre. La réquisition immédiate de ces logements vides est la seule solution pour en finir avec le mal logement.

 
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