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La Izquierda Diario
5 de novembre de 2018 Twitter Faceboock

Contre la vie chère
Macron « assume parfaitement » la hausse des taxes : à quand un plan de bataille des syndicats ?
Max Demian

Macron « assume parfaitement » la hausse de la taxation sur le diesel. Qu’attendent les syndicats pour s’opposer à ces hausses de taxes et proposer un plan de bataille pour la hausse générale des salaires ?

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Face à la colère populaire qui s’exprime le 17 Novembre, Macron « assume parfaitement » : il ne reculera pas sur la taxation sur le diesel. Mais du coût de l’essence à la vie chère il ne peut y avoir de raccourci : les syndicats doivent opposer un véritable plan de bataille pour une augmentation générale des salaires.

Face à cette colère, Macron démontre une nouvelle fois qu’il ne reculera pas sur son projet. Il dit « assumer parfaitement » la taxation sur diesel.

En effet, c’est surtout la décision du gouvernement d’augmenter les taxes sur le carburant qui explique la flambée récente des prix. Ainsi, ce sont des millions de salariés, les plus isolés géographiquement et contraints de prendre leur véhicule tous les jours pour aller travailler, qui sont frappés de plein fouet par ces nouvelles hausses de taxes.

A ce titre, le succès, pour le moment virtuel, des appels à « manifester » le 17 novembre et « bloquer des routes ou des ronds-points » exprime une colère légitime de la population. Cette énième mesure de « matraque fiscal » s’inscrit dans un contexte où les réformes du gouvernement, en plus des taxes, dégradent le pouvoir d’achat d’une grande partie de la population, notamment les plus modestes et les retraités. Pendant ce temps, les plus riches et les grandes entreprises font des bénéfices record sous le quinquennat de Macron.

Loin d’être augmentés en proportion du coût de la vie, les salaires sont tirés vers le bas. Sans parler de la précarisation du monde du travail qui a déjà eu lieu et celle que prépare le gouvernement avec des réformes qui visent à détruire l’assurance-chômage, les retraites ou la fonction publique.

Ainsi, récemment on a vu les ambulanciers du privé bloquer le périphérique pendant plusieurs heures, générant plus de 400 km de bouchons, portant des revendications contre la casse de l’hôpital public et de la santé.

On ne peut donc pas séparer la lutte contre la hausse du prix des carburants de la lutte pour une huasse générale des salaires et pour des services publics de qualité.

A ce titre, les syndicats doivent se mobiliser non seulement contre la hausse du prix du carburant, mais aussi en menant une campagne contre la vie chère, pour l’augmentation générale des salaires, et ce en toute indépendance de classe et avec les méthodes du mouvement ouvrier.

Car si l’on peut pointer les limites des revendications du mouvement du 17 Novembre, ce sont aussi les méthodes d’action qu’il faut questionner à savoir les blocages qui, s’ils ne sont pas combinés aux grèves, à savoir s’ils sont construits en totale extériorité du mouvement ouvrier, ne permettent pas de construire un rapport de force.

Il s’agit donc d’articuler les revendications de lutte contre l’augmentation des taxes à une lutte globale sur la question du pouvoir d’achat : augmentation de 300 euros par mois pour tous en urgence ; indexation automatique des salaires et pensions de retraites sur l’inflation ; une hausse du SMIC ou encore la répartition du temps de travail pour mettre fin au chômage.

A titre d’exemple : alors que l’inflation continue d’augmenter, le gouvernement a gelé les pensions de retraite, rognant sur le pouvoir d’achat des retraités.

Plus encore, le refus de l’augmentation du prix du carburant doit être articulé avec la lutte pour la gratuité des transports publics et pour un service public de qualité au moment où Macron poursuit sa destruction de l’éducation aux transports, et ce pour que des millions de travailleurs puissent se déplacer librement sans avoir besoin de nécessairement prendre leur voiture pour se déplacer.

Ainsi, si l’extrême-droite et la droite compte essayer de capitaliser sur cette colère, le silence des syndicats sur ces questions cruciales est assourdissant. Aussi, plutôt que « négocier » le « dialogue social » à l’Élysée avec Macron sur la question de la casse de l’assurance chômage, ou encore à ne préparer que les élections professionnelles qui auront lieu prochainement, les syndicats doivent préparer la lutte du monde du travail contre la vie chère et pour une augmentation générale des salaires.

Contre la hausse du carburant et contre la vie chère, il n’y a pas de raccourci : c’est par la grève et la lutte que cela passera.

 
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