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La Izquierda Diario
12 de novembre de 2018 Twitter Faceboock

Grève dans l’éducation nationale
Toulouse. Enseignants déterminés pour dénoncer suppressions de postes et manque de moyens
Tristane Chalaise

A Toulouse, le rendez-vous donné à 14h place Arnaud Bernard mobilise tout particulièrement autour de la réforme du lycée et de l’annonce de la suppression de 2 600 postes dans le second degré pour la rentrée 2019.

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C’est plus de 1 200 enseignant-e-s et personnels de l’Education nationale, de la maternelle au lycée, qui ont manifesté aujourd’hui boulevard de Strasbourg pour répondre aux annonces qui s’accumulent depuis la rentrée. Le taux de grévistes annoncé (50% selon les syndicats) semble atteint dans l’académie. Dans le secondaire, les pancartes laissent voir la variété géographique des établissements mobilisés : collège Anatole France et Jules Michelet, lycée Victor Hugo de Colomiers, collège d’Aygues-Vives, collège de Villefranche-de-Lauraguais, collège de Quint-Fonsegrives, collège de Bagnères-de-Luchon…

On peut lire tout au long du cortège ce qui alimente la colère des personnels d’éducation : le « refus de la réforme du lycée » qui favorise une « orientation au rabais » pour les futurs lycéens, l’hypocrisie du gouvernement, qui prétend favoriser la réussite pour tous sans en fournir les moyens humains et financiers (« auxiliaires de vie scolaire, auxiliaires de vie pas chères, auxiliaires de vie précaires : l’accompagnement du handicap c’est soi-disant prioritaire »), les effets de manche et les annonces surréalistes du gouvernement, ravi d’apporter des réponses sécuritaires et réactionnaires suite à l’agression très médiatisée d’une enseignante à Créteil (« insultés, menacés, sous-payés, mais surtout #pasdevagues »). Une réponse qui n’efface pas les causes réelles auxquelles sont confrontées les enseignants, à savoir la violence sociale imposée par le gouvernement à travers la destruction de l’école publique : coupes budgétaires, manque grandissant de personnel mais aussi sélection à l’université...

C’est pourquoi la suppression annoncée de plusieurs milliers de postes fait réagir : « Non aux suppressions de postes », « professeurs en voie d’extinction », « Classes surchargées : c’est pas la panacée », « on n’est pas des sardines »… L’académie de Toulouse va en effet subir de plein fouet l’augmentation démographique prévue pour les futures générations d’élèves : 2 141 élèves supplémentaires vont y rejoindre le secondaire à la rentrée 2019, dont la moitié en Haute-Garonne.

Cette mobilisation s’inscrit ainsi dans le mouvement, qui, depuis la rentrée, mobilise écoles, collèges et lycées de l’académie de Toulouse pour le maintien de conditions d’accueil et d’enseignement acceptables tant du point de vue des enseignants que des élèves, premières victimes des réformes annoncées par le gouvernement. Au mois de septembre, la rentrée avait en effet été perturbée dans plusieurs établissements, qui dénonçaient l’augmentation du nombre d’élèves par classe au-delà des seuil symboliques de 25, 30 et 35 élèves, et ce avant même la mise en place de la réforme !

 
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