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La Izquierda Diario
30 de novembre de 2018 Twitter Faceboock

#RevancheLycéenne
Dans tout le pays, les lycéens rejoignent les « gilets jaunes » !
Léo Valadim

Alors que le mouvement des « gilets jaunes » se prépare à une nouvelle journée d’action contre le gouvernement, la jeunesse entre massivement dans la mobilisation. Des lycées ont été bloqués dans tous le pays, et des milliers de jeunes ont manifesté en soutien aux « gilets jaunes », avançant leurs propres revendications telles que l’abrogation de Parcoursup et de la réforme du bac, ainsi que la gratuité de l’enseignement supérieur.

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La liste des villes où des lycées ont été bloqués est très longue, et il paraît difficile pour l’instant d’en rendre compte exhaustivement tant la mobilisation a pris comme une trainée de poudre. Les lycéens se sont notamment mobilisés à Marseille, Toulouse, Dijon, Lille, Lyon, Poitiers, Limoges, Tarascon, La Seyne-sur-Mer, Amberieux, Chelles, Bordeaux, Savoie, Chambéry, Cannes, Nice, Fumel, Lons-le-Saunier, Morestel, Pont-de-Beauvoisin, Saint-Jean-de-Maurienne, Belley etc.

Si l’appel était à l’initiative de l’Union Nationale Lycéenne, la mobilisation s’étend très au-delà de l’implantation de l’organisation, avec un caractère particulièrement explosif. Sur les blocages et dans les manifestations, beaucoup portent des gilets jaunes en solidarité, montrant un effet d’entrainement important suite aux mobilisations amorcées le 17 novembre. Mais ces lycéens revendiquent également la fin de Parcoursup et de la sélection à l’entrée des universités, qui a été mise en place cette année et a laissé sur le carreau des dizaines de milliers de bacheliers, et contraint une quantité considérable d’autres à entamer des cursus universitaires dans des filières qu’ils ne souhaitaient pas suivre.

On peut ainsi lire sur de nombreuses pancartes « contre parcoursup », « contre la réforme du bac », « contre les hausses de frais d’inscriptions ». Car en plus de la sélection sur dossier déjà mise en place cette année, qui tend à considérablement élitiser les universités, l’augmentation des frais d’inscription vient d’être mise en place pour les étudiants étrangers. Si cette mesure a un caractère clairement raciste, les lycéens ont également conscience qu’elle a aussi pour but de préparer l’augmentation des frais d’inscription pour tous les étudiants, y compris nationaux.

Si le gouvernement avait pensé un tempo afin d’éviter une mobilisation d’ensemble de jeunesse depuis le début de son quinquennat (faisant passer la loi ORE, puis la réforme du BAC, puis celle des frais d’inscriptions à venir), réussissant à empêcher une mobilisation massive simultanée des universités et des lycées, il semblerait que ce début de mouvement pourrait permettre une réponse unie à la casse des services publics d’éducation.

De nombreuses interviews faites parmi ces lycéens témoignent d’un malaise, d’une colère qui semble dépasser de loin les questions de sélection à l’université : pour beaucoup, ce qui se joue, c’est l’avenir qu’on leur réserve. Un avenir sans services publics, payés au lance pierre, à travailler dans la précarité ou à finir au chômage... Dans des villes comme Chambéry, par exemple, les lycéens réclament le développement et la gratuité des transports en commun.

La mobilisation pourrait se poursuivre et s’amplifier dans les jours qui viennent, et donner des idées aux étudiants qui ont tout intérêt à rentrer en mouvement, eux qui sont directement touchés par la hausse des frais d’inscription. Si des assemblées générales se sont tenues dans de nombreuses universités cette semaine, la mobilisation reste à construire.

Photo : Mornettas J-Jacques

 
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