Même si les feux médiatiques sont braqués sur les échauffourées qui ont lieu en ce moment à Paris, le mouvement des Gilets Jaunes ne s’essouffle pas plus en province que dans la capitale. Très tôt ce matin, les actions se sont multipliées dans un contexte de présence policière et de contrôle répressif qui a très vite déclenché le cycle répression/violence, moins marqué en province qu’à Paris mais cependant réel dans toute la France. |
Ronds-points, autoroutes, mais aussi aéroports ou préfectures, les barrages, blocages et manifestations se multiplient en de nombreux points de France.
A Marseille, ce matin, près d’un millier de Gilets Jaunes étaient réunis devant la préfecture de Marseille et le vieux port bloqué.
A Nantes, et même Nice, en fin de matinée, c’est l’aéroport qui a d’abord été investi. Une trentaine de gilets jaunes se sont introduits sur le tarmac. Ils ont été évacués sans heurt par les services de sécurité de l’aéroport. Puis, en début d’après-midi, ils se sont dirigés vers la préfecture.
A Strasbourg, environ cinq cents Gilets Jaunes se sont rassemblés dans le centre-ville. Les autorités ont utilisé des gaz lacrymogènes pour contenir des échauffourées qui avaient lieu à proximité du marché de Noël.
A Quimper, la tension monte également aux abords de la préfecture.
C’est surtout au Puy-en-Velay, qu’a eu lieu une manifestation particulièrement importante avec près de 3 500 personnes rassemblées, A la mi-journée, à l’issue d’une violente confrontation avec les gendarmes, des manifestants ont forcé l’entrée de la préfecture et ont envahi la cour en proclamant « on est chez nous »
Au total, plus de 70 000 gilets jaunes clament actuellement leur colère à travers toute la France.
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