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La Izquierda Diario
3 de décembre de 2018 Twitter Faceboock

Répression
Réunion à l’Elysée : des syndicats de police réclament le « renfort » de l’armée
Georges Camac

Les différentes organisations syndicales de policiers seront reçues par l’Elysée ce mardi matin. Parmi elles, certaines réclament le renfort de l’armée et le retour de l’état d’urgence. Un signe que la répression du mouvement risque de s’accentuer dans les jours à venir.

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Photo : O Phil des Contrastes.

Ce sont en tout sept syndicats de police qui seront reçus : Alliance, Unité-SGP-FO et Unsa-Police pour les gardiens de la paix, Synergies et les syndicats des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT) pour les officiers, le SCPN et le SICP pour les commissaires. Si les revendications varient, la tonalité est globalement la même : ceux-ci demandent de durcir au gouvernement la répression du mouvement.

Certains syndicats, comme Alliance, Synergies et le SCPN, vont même jusqu’à exiger le « soutien de l’armée » pour garder les bâtiments publics. Ils proposent un « changement de paradigme » du maintien de l’ordre avec des unités militaires gardant les bâtiments pour mieux « libérer » les unités de gendarmes mobiles qui pourraient alors intervenir de manière dynamique au sein des attroupements.

Cette perspective rappelle celui du Peloton des Voltigeurs motorisés (VPM), une bande de policiers armés présents sur des motos qui avaient été notamment responsables de la mort de Malik Oussekine en 1986. Le rétablissement de l’état d’urgence est également mentionné, même si de nombreuses dispositions sont déjà passées dans le droit commun, et que le gouvernement a pour l’instant rejeté l’hypothèse.

Dans tous les cas, c’est bien à un durcissement de la répression qu’on doit s’attendre ces prochains jours. En réalité, le gouvernement donne déjà son plein soutien aux forces de police, qu’Edouard Philippe qualifiait samedi de « colonne vertébrale » de son régime antidémocratique. Face à un mouvement qui bénéficie d’un large soutien populaire, la seule solution du gouvernement est le renforcement de la matraque… voire plus. « Vous allez arriver dans une telle situation où le collègue pour sauver sa vie, sera peut-être obligé d’utiliser son arme », a ainsi menacé Fabien Vanhemelryck, secrétaire général délégué du syndicat Alliance police.

Pourtant, derrière la désinformation menée par la majorité des grands médias, le constat est clair : ce sont bien les policiers qui sont les premiers responsables des violences survenues ce samedi. A Paris, selon des chiffres officiels largement sous-estimés, 162 personnes ont été prises en charge aux urgences. A ce jour, dix-sept personnes sont encore hospitalisées, dont quatre justifient d’une surveillance au sein d’une unité de réanimation. A Marseille, une octogénaire est décédée après avoir reçu une grenade lacrymogène en plein visage. Un peu partout, des personnes ont été mutilées, perdant une main, un œil, sans compter les bleus et les blessures.

En agitant le spectre des « casseurs », le gouvernement et les médias cherchent à diviser le mouvement et à mieux justifier la répression sur l’ensemble des Gilets Jaunes. C’est le prétexte qu’il a trouvé en proposant la réunion qui aura lieu demain matin.

 
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