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La Izquierda Diario
10 de décembre de 2018 Twitter Faceboock

Ridicule
Derrière les Gilets Jaunes, les ficelles de Moscou ?
Belkacem Bellaroussi

L’œil de Moscou serait-il derrière le mouvement des Gilets Jaunes ? La Russie influencerait-elle les partisans du mouvement ? C’est en tout cas ce que pensent certains proches du chef de l’Etat, appuyant les allégations de certains journalistes. Qu’en est-il ?

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Certains auraient attendu cette accusation plus tôt. Alors que la mobilisation des Gilets Jaunes dure depuis près d’un mois, que les appels à la mobilisation se font toujours aussi nombreux, des voix s’élèvent pour accuser la Russie d’être à l’origine de certains appels à manifester.

Selon le journal britannique conservateur The Times, des comptes Twitter et Facebook originaires de Russie partageraient des vidéos et photos de manifestants molestés provenant d’autres événements que ceux se déroulant depuis 1 mois. Selon le journal, ces messages produits en série représenteraient environ 1600 tweets et retweets par jour. Autant dire une goutte d’eau parmi les centaines de milliers de messages publiés chaque jour à propos de la mobilisation.

Dans le but de donner à l’affaire une importance qu’elle n’a pas, le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a annoncé dimanche la tenue d’« une enquête, qui est aujourd’hui menée par le secrétaire général de la défense nationale (SGDN). On verra bien les résultats ».

Lundi 10 décembre, le Kremlin a été poussé à démentir ces informations, estimant qu’elles étaient diffamatoires. « Nous n’avons pas interféré et n’allons pas interférer dans les affaires internes d’aucun pays, y compris la France », a déclaré à la presse le porte-parole, Dmitri Peskov. Il s’agit d’une « affaire exclusivement interne à la France », a insisté le représentant du pouvoir présidentiel russe.

De la crise catalane au Brexit, l’ingérence russe est constamment pointée du doigt. De même lors de la campagne électorale quand En Marche ! a été la cible d’une cyberattaque, dont l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) a finalement admis qu’elle pouvait être l’œuvre de « n’importe qui ».

Le grand « troll » russe continue donc de sévir, au moins dans les esprits de certains gouvernants et de ses affidés. Rassurons-les, nous n’avons pas besoin des « trolls » russes pour étayer l’idée que l’État et sa police sont de plus en plus violents dans cette contestation ni pour que la défiance à l’égard du pouvoir grandissent de semaine en semaine.

Cette tentative désespérée et ridicule ne pourra pas cacher qu’il y a un malaise profond parmi les classes populaires en France. Et ce malaise n’est pas alimenté par des comptes Twitter ou Facebook mais par les inégalités, les injustices sociales, par un pouvoir arrogant et méprisant.

 
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