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La Izquierda Diario
11 de décembre de 2018 Twitter Faceboock

Répression sur les réseaux sociaux
Le clip d’un rappeur belge en soutien aux Gilets Jaunes censuré par Facebook
Sadek Basnacki

La lutte pousse à la créativité. La chanson du rappeur liégeois Draner sur les Gilets Jaunes en est la preuve. Un appel à lutter de Bruxelles à Paris, contre la vie chère et contre « ce système qui n’a fait que nous exploiter », a été censuré sur Facebook. Le réseau social a très rapidement supprimé le clip estimant qu’il ne partageait pas « les standards de la communauté Facebook ».

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Crédit photo : capture d’écran YouTube

La Belgique, comme la France, est secouée par la lutte des Gilets Jaunes depuis presque un mois. Comme en France, la répression est féroce à Bruxelles. Matraquages, Gaz lacrymo, canons à eau, arrestations préventives sont, des deux côtés des Ardennes, la réponse première à la contestation sociale.

Le rappeur Draner a tenu à faire une chanson sur la lutte des Gilets Jaunes et a tourné son clip lors de l’une des manifestations. Il est actuellement au chômage après avoir perdu son emploi. Ce n’est donc pas un soutien d’une star dans une tour d’ivoire mais un message politique envoyé par quelqu’un qui connaît la misère. Pourtant, ça n’a pas empêché Facebook de supprimer son clip et de l’interdire de publication soi-disant parce qu’il ne partageait pas « les standards de la communauté Facebook ».

Le clip commence par le bilan de la manifestation du 8 décembre dernier avec deux phrases « 450 arrestations administratives » et « plus de 1000 gilets jaunes ».

Les paroles sont simples et percutantes. Le rappeur dénonce le système (« J’en ai marre de ce système qui nous a tellement exploités ») et nos dirigeants (« Ils veulent nous voir plier, nos dirigeants sont sans pitié »), tout en faisant référence à la répression (« certains armés de gilets pour des matraques boucliers »).

Ce rap est une sorte « d’hymne » des gilets jaunes. Il représente le mouvement par sa simplicité, sa vérité et son ambiance : « le peuple veut sa liberté et fera tout pour la gagner », « toi et moi on est tous baisés devant les taxes et le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter », « on n’a pas de quoi s’acheter des vivres c’est pour ça qu’on marche sur Bruxelles, on marche sur les champs ».

Draner appelle à venir se mobiliser parce qu’on est tous et toutes concerné-e-s par la vie chère contrairement à nos élites, nos dirigeants : « Je resterai là à me les geler car je vis dans le présent pour le futur de mes enfants », « le peuple veut sa liberté, c’est pas demain qu’il faut se réveiller ».

La suppression de la vidéo sur Facebook et l’interdiction de publication de Draner sont une censure pure et simple d’une ode à la contestation. La répression se fait aussi bien par les réseaux sociaux que lors des manifestations, tout cela parce que comme le dit Draner, de Bruxelles à Paris, « la terre promise sera donnée […] par le courage du petit ouvrier ».

 
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