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La Izquierda Diario
15 de décembre de 2018 Twitter Faceboock

Gilets jaunes
Bordeaux, dans une ville en état de siège, BAC et voltigeurs imposent leur ordre
Georges Camac

C’est un dispositif impressionnant qui a été mobilisé ce samedi soir pour empêcher les événements survenus la semaine précédente dans les rues de Bordeaux. Récit.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/En-direct-Bordeaux-dans-une-ville-en-etat-de-siege-BAC-et-voltigeurs-imposent-leur-ordre

Photo : Gendarmes mobiles stationnées cours d’Alsace et Lorraine

Un état de siège : il n’y a pas d’autres mots pour qualifier le dispositif policier déployé ce samedi à Bordeaux. Dès 17h, la place Pey Berlan, lieu habituel de rassemblement des gilets jaunes, a été dispersée sous des nuages épais de lacrymos, utilisant le prétexte de manifestants qui cherchaient à investir la cathédrale. L’objectif, éclater le cortège en petits groupes pour mieux reprendre le contrôle de la ville.

Des lors, la ville a été quadrillée par un dispositif impressionnant. Cette fois-ci, pas d’hélicoptère, mais dans de nombreuses rues, des barrages de gendarmes mobiles empêchent de passer. Parfois, ils fouillent les personnes qui passent, avec comme seul critère le délit de faciès. C’est le même type de dispositif qui semble avoir été disposé à Paris et à Toulouse.

Compagnies d’intervention déployées près du grand théatre

Gendarmes mobiles face à une barricade enflammée sur le cours Victor Hugo

Au milieu de la souricière ainsi créée, les unités mobiles s’en donnent à coeur joie pour imposer leur ordre. Des unités de la BAC qui tirent des flashball par dizaines et chargent dans les petites rues. Au coeur du dispositif, les voltigeurs sont de sortie : trois patrouilles de policiers à moto, flashball et tonfa à la main.

Voltigeurs à l’arrêt sur le cours Victor Hugo

Unités mobiles de la BAC en action rue Leyteire

Ces unités n’hésitent pas à interpeller de manière arbitraire, à l’image de cette scène survenue cours d’Alsace et Lorraine aux alentours de 20h. Les voltigeurs passent, des insultes fusent, ils font immédiatement demi-tour et interpellent quelqu’un. Le jeune se plaint : "Mais c’est pas moi". Peu importe, il sera menotté et embarqué. Ce qui compte c’est de maintenir l’ordre à tout prix.

Voltigeurs en patrouille sur le cours Alsace Lorraine

 
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