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La Izquierda Diario
7 de janvier de 2019 Twitter Faceboock

"Bienvenue en France"
Thuram, Adjani : des personnalités s’insurgent contre la hausse des frais d’inscription
Arthur Nicola

Dès l’annonce de l’augmentation des frais d’inscription des universités pour les étudiants extra-européens, de 170€ à 2770€ en licence et 3770€ en master et doctorat, de nombreuses personnalités ont fait paraître une tribune dénonçant le « mur de l’argent » dressé par Macron à la fac.

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Juliette Binoche, Luc Boltanski, Guillaume Meurice, Raoul Peck, Thomas Piketty : autant de grands noms du cinéma, de la radio ou du monde universitaire qui ont signé, ce dimanche une tribune retentissante dans le JDD. Dans le sillage des premières mobilisations contre l’augmentation des frais d’inscription dans les universités, comme à Paris 1, Toulouse le Mirail, Nanterre ou Paris 8, ces personnalités dénoncent un « mur de l’argent [qui] monte toujours plus haut  », un « nouvel obstacle à la justice sociale », et appellent tous les citoyens à « soutenir cet appel et défendre ce bien commun qu’est un enseignement supérieur accessible à tous  ». Alors qu’avant les vacances, les tribunes d’universitaires se sont multipliées pour dénoncer cette privatisation de l’enseignement de l’enseignement supérieur, cette nouvelle prise de position vient affaiblir une réforme dont personne ne veut -pas même certains présidents d’université !- et que Frédérique Vidal et Edouard Philippe essayent d’imposer tant bien que mal.

Ce que dénoncent les auteurs du texte, au-delà de l’augmentation spécifique aux étudiants étrangers, c’est le changement paradigmatique que supposerait cette augmentation : « Alors que la France est un des pays développés qui consacre le moins d’argent à l’enseignement supérieur, la réponse du gouvernement au sous-financement des universités consiste à leur demander de faire payer tous leurs étudiants, y compris les plus pauvres. Au lieu de considérer l’enseignement supérieur comme un investissement dans l’avenir du pays, financé à la hauteur des besoins par la collectivité, le gouvernement voudrait nous faire entrer dans la logique de l’usage, où des institutions vendront des services aux personnes assez riches pour se permettre de les acheter. Si nous ne réussissons pas à contrer cette mesure, il est évident que les droits d’inscription augmenteront ensuite pour les étudiants de l’Union européenne, puis pour tous les étudiants français - comme l’a hélas recommandé un rapport récent de la Cour des comptes ».

Suite à cet appel il faut maintenant que le rejet de cette mesure se poursuive par une lutte concrète qui pourrait reprendre dès la rentrée quand les partiels universitaires seront terminés : l’heure est aujourd’hui à la revanche des étudiants et des lycéens, qui, depuis le CPE, ont vu l’université publique devenir de plus en plus élitiste et délabrée. Alors que le gouvernement est plus faible que jamais après seulement un an et demi de mandat, un mouvement étudiant de masse pourrait être l’étincelle qui détruirait les quelques béquilles sur lequel le gouvernement tient encore.

 
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