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8 de janvier de 2019 Twitter Faceboock

Chien de garde
L’ancien ministre Luc Ferry appelle à tirer à balles réelles sur les Gilets Jaunes
Anna Ky

L’ancien ministre de l’Éducation nationale a appelé les forces de répression à faire usage de leur arme et souhaite voir intervenir l’armée contre les Gilets jaunes.

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Crédit photo : Wikimedia Commons

Le personnel politique semble s’émouvoir à grands cris de l’attitude de Christophe Dettinger, en oubliant bien souvent de préciser qu’il ne faisait que rendre les coups qu’il avait reçus, bombardé de gaz lacrymogènes et soumis à de violentes charges de CRS, on ne les entend jamais condamner les violences policières. Des violences qui ont pourtant fait des centaines de victimes du côté des Gilets Jaunes depuis le début de la mobilisation, entre les blessés, les mutilés et mêmes les morts.

Mais la palme de chien de garde de "l’ordre républicain" et de sa police qui mutile et tue revient sans aucun doute à Luc Ferry.

Interrogé sur France Classique quant aux violences dans les manifestations de Gilets Jaunes, l’ancien ministre de l’Éducation a fait preuve d’un mépris sans borne et a permis de révéler, une fois de plus, de quel côté se situe la violence.

« On ne donne pas les moyens aux policiers de mettre fin aux violences, a-t-il décrété. Quand on voit des types qui tabassent à coups de pieds un malheureux policier… qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois, écoutez, ça suffit ! »

Un appel à tirer à balles réelles sur des manifestants qui revendiquent simplement une vie plus digne et dénoncent précisément le mépris des classes dominantes. Un mépris que Ferry manie de toute évidence avec peu de subtilité, puisqu’il réduit les Gilets Jaunes à des « espèces de nervis d’extrême droite ou d’extrême gauche ou des quartiers qui viennent tabasser des policiers ».

Pourtant, la violence est avant-tout sociale, elle réside dans la misère et la précarité imposées à une immense part de la population – et notamment dans les quartiers populaires que Ferry dédaigne tant. La première violence, c’est celle que subissent ces millions de chômeurs, ces femmes seules qui peinent à joindre les deux bouts, ces travailleurs qui enchaînent les heures supp’… et qui, dès qu’ils sortent de l’ombre et revendiquent une vie meilleure, font face à une autre forme de violence, celle de la police et de ses matraques.

Une violence d’État pourtant insuffisante pour Luc Ferry puisque qu’il conclue ainsi : « On a, je crois, la quatrième armée du monde, elle est capable de mettre fin à ces saloperies, faut dire les choses comme elles sont ».

Il en appelle donc à une répression militaire et féroce, invoquant « la quatrième armée du monde », auteure des pires crimes dans les guerres impérialistes menées par le gouvernement français. Il doit sans doute repenser nostalgiquement aux flics qui ont massacré les Algériens le 17 octobre 1961 à Paris lorsqu’il avait 10 ans. Une sortie polémique qui dévoile un peu plus le véritable visage du gouvernement et de ses soutiens.

 
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