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La Izquierda Diario
23 de janvier de 2019 Twitter Faceboock

L’extrême droite à l’offensive
Gilets Jaunes. Agressions de militants par l’extrême droite : fachos hors de nos cortèges !
Cécile Manchette

Au cours des derniers actes, des militants d’extrême droite et identitaires ont passé un cap et agressé plusieurs Gilets Jaunes, des militants et syndicalistes. Outre la condamnation ferme de ces actes, la présence organisée de plus en plus évidente de l’extrême droite dans la mobilisation des Gilets Jaunes pose la question urgente de la bataille contre leurs idées nauséabondes et de leur expulsion : l’extrême droite ne défend en rien les intérêts des Gilets Jaunes, et est l’ennemie des travailleurs, des étrangers, de la jeunesse, et des femmes.

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L’extrême droite à l’offensive lors des actes IX et X

Si depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes des militants de groupes fascistes, identitaires, s’invitent dans les cortèges, lors des deux derniers actes ces derniers sont apparus de manière plus organisée. Surtout, ils se sont sentis pousser des ailes, allant jusqu’à agresser des gilets jaunes, des militants anti racistes, féministes et des syndicalistes.

Dans un article, au lendemain de l’acte X, nous dénoncions la présence de militants d’extrême droite dans les différents service d’ordre mis en place à Paris ou encore à Marseille. Après quelques recherches, des Gilets Jaunes et militants ont retrouvé certains des membres du SO parisien de l’acte X sur des photographies où ils s’affichent aux côtés, entre autres, du bloc identitaire. C’est l’organisation opaque et non démocratique de ces services d’ordre qui a permis à l’extrême droite de s’infiltrer dans le SO du cortège parisien et de se mettre en avant les deux derniers samedis. Ces derniers ont notamment profité de leur position dans le service d’ordre pour livrer des manifestants à la police.

En plus d’être complices des forces de l’ordre, de s’afficher avec des bérets militaires et de scander des propos xénophobes, nationalistes, des militants d’extrême droite sont passés à une vitesse supérieure et ont agressé des Gilets Jaunes. Dans un témoignage, une militante de la CGT raconte comment des militants CGT ont été agressés violemment - verbalement mais elle précise que les activistes d’extrême droite "étaient prêts à en découdre" - par des membres du SO parisien à leur arrivée dans la manifestation.

Par ailleurs, ce même samedi, un militant du collectif vérité et justice pour Adama Traoré a également été pris à partie et violenté par des militants d’extrême droite qui lui ont arraché sa pancarte "Welcome à tous les migrants".

Le lendemain, dimanche 20 janvier, pour la manifestation femmes Gilets Jaunes des militants d’extrême droite étaient aussi présents dans le SO et au sein de la manifestation avec une larme rouge sur la joue qui signifie "j’ai mal à ma France". Après avoir entonné des slogans "on est chez nous", certains d’entre eux ont menacé des femmes Gilets Jaunes qui s’affichaient féministes, pro avortement et antifascistes, et ont été obligées de fuir.

Des Gilets jaunes condamnent ces actes

En réponse à ces menaces et ces agressions, la page Gilets Jaunes info a sorti un communiqué pour dénoncer ces actes. "Nous voulons faire passer très clairement, aux victimes, aux Gilets Jaunes, aux militants d’autres horizons qui nous soutiennent le message suivant : ces agressions sont inacceptables et nous les dénonçons haut et fort. Ces actes indignes n’ont pas leur place au sein de. Notre mouvement". Une condamnation de ces actes qui rappelle les déclarations, à plusieurs reprises depuis le 17 novembre, de Gilets Jaunes condamnant des propos antisémites et racistes tenus par des militants d’extrême droite infiltrés.

A Bordeaux, c’est physiquement que des Gilets Jaunes ont expulsé des militants d’extrême droite, dont l’un d’eux portait un gilet avec marqué "la France aux (vrais) français", de la manifestation.

L’ensemble de ces actes sont à condamnés fermement. Surtout, ces militants de l’extrême droite organisée n’ont pas leur place dans les cortèges et n’ont rien à voir avec le mouvement des Gilets Jaunes. Ils ne sont présents que pour afficher leur idéologie nauséabonde, agresser verbalement et physiquement les militants de gauche et d’extrême gauche, anti racistes, féministes, et brouiller les lignes sur qui sont nos véritables ennemis, c’est à dire le gouvernement, sa police et ceux qui exploitent la majorité d’entre nous.

L’extrême droite hors de nos cortèges

En effet, en plus de condamner fermement ces actes, la présence de tels groupes identitaires et d’extrême droite dans les cortèges pose la question de l’organisation collective et démocratique des Gilets Jaunes pour se protéger et expulser ces éléments qui n’ont pas leur place dans les manifestations et les assemblées générales. Ces membres de groupes identitaires, fascistes et d’extrême droite, en plus d’être racistes,sexistes,homophobes, défendent les forces de l’ordre, pour certains exigent l’instauration d’une dictature militaire et sont aussi les soutiens des politiques libérales, à l’image de Marine Le Pen.

Enfin, si aujourd’hui leur cible sont entre autres, les militants syndicaux, ce n’est pas pour rien. S’ils s’en prennent à des syndicalistes c’est parce qu’ils sont des ennemis des travailleurs et de leurs intérêts, et s’opposent à l’entrée du mouvement ouvrier organisé aux côtés des Gilets Jaunes.

Ainsi, leurs objectifs sont à l’opposé de ceux des Gilets Jaunes et de la perspective d’élargir le mouvement, de bloquer l’économie, de la grève générale. Une perspective, la seule, qui permettrait de faire un saut dans le rapport de force contre le gouvernement et les grandes entreprises, et de gagner sur les revendications des Gilets Jaunes qui sont en tête des cahiers de doléances - la répartition des richesses, la hausse des salaires - ou encore de poser à partir du blocage de l’économie, de nos lieux de travail, d’étude, dans la rue, la question de qui devrait diriger la société.

 
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