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La Izquierda Diario
26 de janvier de 2019 Twitter Faceboock

Acte XI !
Gilets jaunes. Bordeaux franchit une nouvelle étape dans la mobilisation

Comme tous les samedis depuis maintenant plus de trois mois, les gilets jaunes se sont retrouvés a Bordeaux pour l’acte 11 le 26 janvier. Une mobilisation qui, malgré les efforts d’intimidation de la police et de l’état, ne faiblit pas.

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Nouveau samedi, nouvelle journée de mobilisation : les gilets jaunes se sont retrouvés à 12h30 pour entamer l’acte 11 de la mobilisation sur la Place de la Bourse, lieu emblématique de la mobilisation bordelaise depuis le mois de novembre 2018. N’en déplaise au gouvernement et aux décomptes officiels, ils étaient présents dans des proportions identiques à celles de l’acte X : étaient présents le collectif anti-répression et le cortège jeunesse, accueilli chaleureusement par le reste des manifestants. Les street-médics ont eux aussi été accueillis sous les applaudissements, certains gilet-jaunes allant même jusqu’à leur former une haie d’honneur lors de leur arrivée. Certains groupes de musiciens de rue se sont même déplacés pour motiver les manifestants.

Seul groupe mal accueilli, une vingtaine d’individus d’extrême droite qui avaient annoncés la veille leur volonté de « casser les gauchistes » du cortège étudiant. Ceux-ci sont cependant rapidement repoussés et sortis de la manifestation sans heurt important à déclarer.

Les cortèges prennent leur départ vers 14h, et envahissent le centre-ville de Bordeaux. Passage obligé le long des quais, puis vers les allées Tourny. Après un bref passage devant la bourse du travail, les manifestants arrivent à la place de la Victoire, qui est brièvement envahie. Certains croient à la fin de la manifestation, mais celle-ci reprend quelques minutes plus tard : le long de la Rue St-Catherine jusqu’à l’arrivée à l’autre bout de la grande rue marchande, au Grand Théâtre. Direction quinconces, le long des quais, pour un court retour au point de départ à la place de la Bourse. La manifestation ne s’y arrête pas, cependant : les gilet-jaunes continuent leur chemin jusqu’à la mairie de Bordeaux, à Pey-Berlan.

C’est finalement là, comme les semaines précédentes, que la manifestation s’arrête : certains manifestants s’en vont dès lors, craignant les affrontements avec la police. La place est cependant rapidement envahie et, comme depuis plus de dix samedis d’affilée, la police est présente en nombre. Barrières anti-émeutes d’un côté comme de l’autre, CRS à gauche de la place et Gendarme Mobiles à droite. Chose encore inédite à Bordeaux, un camion a eau équipé de deux cannons est déployé. L’hélicoptère de la police survole la scène, qui reste pacifique. Outre des chants hostiles à la police, particulièrement compréhensibles quand on connaît la répression policière qui a frappé les gilet-jaunes à Bordeaux dès les premiers actes de la mobilisation, aucun contact physique n’est engagé pendant près de trois quarts d’heure. Finalement, certains manifestants se rapprochent a quelques mètres des barrières : il n’en faut pas plus pour que les canons à eau commencent a tirer. Les manifestants reculent de quelques mètres mais continuent à occuper la place de manière déterminée et toujours aussi joyeuse : les musiciens sont toujours présents et actifs, et les chants continuent. Quelques fois de plus, le canon à eau tire, mais rien n’y fait et les manifestants sont toujours là. Faute de résultats, les forces de l’ordre lancent des grenades lacrymogènes sur une foule qui ne semblait pourtant rien faire pour les menacer : scène assez récurrente à Bordeaux depuis les premières manifestations. Quelques mouvements de foule paniqués s’en suivent quelques blessures également. Les cortèges pourtant structurés auparavant s’en trouvent malheureusement dissous assez rapidement, et les manifestants reculent. Seul détail empêchant une véritable charge de la part des CRS, des bombes à savon lancés sur le sol après les tirs de canons à eau, rendant les sols glissant et la charge dangereuse pour la police. Ceux-ci continuent cependant d’avancer, et gagnent du terrain sur les manifestants.

Après quelques heures, les manifestants se dispersent enfin, et le plus gros du rassemblement semble prendre fin. Certains gilets jaunes sont malheureusement interpellés par les forces de l’ordre : à l’annonce de la nouvelle, un groupe se détache et prend la direction du commissariat pour demander leur libération et annoncer leur soutien.

Malgré les intimidations répétés et violentes de la police et de l’état, force est de constater que rien de semble endiguer la volontiers des gilets jaunes : ni les déclarations vides, ni les mensonges des médias, ni même les yeux et mains perdues. Tout montre que Bordeaux, comme toutes les autres villes de France, reste toute aussi mobilisée que lors des premières semaines du mouvement.

 
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