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La Izquierda Diario
1er de février de 2019 Twitter Faceboock

Il avait posté un message de soutien sur Facebook..
Un salarié d’Amazon licencié pour avoir soutenu les Gilets jaunes
Jackson Leniwy

Un salarié d’Amazon dans la Drôme vient d’être licencié. Son tort ? Avoir exprimé sur facebook son soutien à une opération de blocage de son entrepôt par les Gilets jaunes.

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Amazon reproche à son employé des propos d’une « singulière gravité », alors que ce dernier a simplement exprimé son soutien à un blocage des Gilets jaunes, le 22 novembre dernier sur facebook. Un blocage qui touchait directement l’entrepôt sur lequel il travaillait, dans la ville de Montélimar.

« Franchement vous gérez les gens, ne lâchez rien, un seul mot d’ordre, vendredi va être un Black Out Friday », avait-il posté ce jour là sur son compte facebook. « Ne lâchez rien, je me joins à vous quand je ne travaille pas... Bloquez tout. »

Un message qui a fait considérer à Amazon que l’homme avait été coupable d’un « manquement aux obligations de loyauté » qui le lie à son employeur, justifiant ainsi un licenciement pour « faute grave » (article L 1222-1 du Code du travail). L’entreprise a en effet considéré que par son message, cet employé appelait à bloquer explicitement Amazon.

Le salarié a tenté de se défendre lors de l’entretien préalable à son licenciement, arguant qu’il voulait simplement « remercier le mouvement des gilets jaunes sans demander explicitement de bloquer [son] entreprise », qu’il ne visait pas directement. Un argumentaire qui n’a pas convaincu Amazon, qui y a au contraire vu une « envie manifeste de [le] dénigrer et de [lui] porter préjudice ». Avant d’ajouter : « comme dans n’importe quelle entreprise, les collaborateurs d’Amazon sont libres de participer ou d’exprimer leur soutien à un mouvement, quel qu’il soit, dans le respect des obligations qui lient tout salarié à son employeur. » Et de conclure qu’Amazon « encourage la diversité des points de vue ». Tout en licenciant ceux qui n’ont pas le sien...

Un exemple de plus de la répression, y compris patronale, que subissent tous ceux qui participent ou soutiennent le mouvement des gilets jaunes depuis ses débuts, en novembre dernier. L’employé devrait tout de même faire appel de son licenciement devant les Prud’hommes, selon la CGT. « Pour nuire à son entreprise, il faut appeler ou participer au blocage, lui n’a fait que le soutenir après coup », a estimé Guillaume Reynaud, représentant du syndicat à Montélimar.

 
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