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La Izquierda Diario
25 de mars de 2019 Twitter Faceboock

répression judiciaire
Gilets Jaunes : sur 2 000 condamnations, 40% sont des peines de prison ferme
Olive Ruton

La Ministre de la Justice Nicole Belloubet, invitée sur BFM ce dimanche, a tenté de rassurer la bourgeoisie concernant les mesures prises par la justice pour punir et stopper les Gilets Jaunes : depuis le 17 novembre 40% des Gilets Jaunes dont les peines ont été prononcées sont condamnés à de la prison ferme.

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Crédit photo : LP / Frédéric Dugit

Des mesures exemplaires pour enterrer le mouvement

Depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, le gouvernement dans la tourmente abat toutes ses cartes pour endiguer la colère sociale qui s’exprime avec force dans la rue. Le mois de décembre a ainsi été marqué par l’échec des « promesses » de Macron, qui n’avaient pas réussi à faire rentrer les Gilets Jaunes chez eux en leur faisant miroiter une amélioration de leur pouvoir d’achat par une prétendue augmentation du SMIC qui n’avait dupé personne. Le Grand Débat national n’est pas non plus parvenu à faire revenir la contestation sur un terrain institutionnel, comme en témoigne le sursaut de la mobilisation depuis l’acte 18. Dans cette situation où les manifestants apparaissent plus que jamais prêts à en découdre face à un gouvernement qui a montré être incapable de les entendre et de satisfaire leurs désirs de vie digne et de démocratie, la répression féroce est la seule réponse envisageable pour Macron.

Au micro de BFM, la Ministre de la justice Nicole Belloubet annonçait ainsi ce week-end des chiffres qui ne font qu’afficher l’escalade répressive en œuvre, qui voit marcher main dans la main la police et la « justice ». En effet, depuis le 17 novembre 2018, premier acte du mouvement des Gilets Jaunes, presque 9000 manifestants ont été placés en garde-à-vue ! Pour ce qui est des condamnations, la Ministre précise, pour répondre à l’accusation de laxisme de la part de la journaliste : « Sur les 2 000 jugements [de condamnation] qui sont déjà intervenus, le chiffre qu’il convient de retenir, c’est que 40 % sont des peines d’emprisonnement ferme et 60 % sont d’autres types de sanction, par exemple des travaux d’intérêt général, des sursis, etc. »

Une justice de classe au service du maintien du système

En ces temps particulièrement difficiles pour la bourgeoisie et le gouvernement qui voient par milliers des gens descendre dans la rue chaque semaine depuis 4 mois, de telles mesures judiciaires, couplées à une répression policière sanglante, ne laissent aucun doute sur le rôle des institutions de la république française. Une justice de classe qui apparait aux yeux de tous lorsque l’on voit que des Balkany courent toujours, que Benalla et Crase ont passé à peine une semaine en prison et n’ont toujours pas été alors qu’en même temps les Gilets Jaunes se voient condamnés à des peines de prison ferme pour avoir exprimé leur opposition à la politique du gouvernement en place !

Le gouvernement, la police et la justice unissent leurs forces pour faire rentrer chez eux les manifestants et rassurer la bourgeoisie impatiente de voir un retour à l’ordre après des « provocations » telles que le saccage du Fouquets. De telles mesures, qui ne cessent de montrer le visage autoritaire du gouvernement prêt à tout pour maintenir son pouvoir et reprendre ses réformes, ne doivent en aucun cas être banalisées ! Manifester est un droit, contrairement à ce que les lois récentes et les déclarations des élus cherchent à faire croire en culpabilisant les blessés et condamnés qui « n’auraient pas dû se rendre à ces manifestations interdites ». Cette justice est une justice de classe, elle sert les intérêts de la bourgeoisie et de sa représentation politique qu’est le gouvernement Macron.

 
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