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28 de mars de 2019 Twitter Faceboock

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Une marche pour exiger justice pour Angelo, tué par les gendarmes le 30 mars 2017, ce samedi à Blois

Aurélie, sœur d’Angelo Garand, tué par les gendarmes le 30 mars 2017, intervenait à la marche des solidarités le 16 mars à Paris : "La vérité c’est qu’Angelo a été exécuté. En France on ne peut pas laisser faire des exécutions puisque la peine de mort a été abolie !"

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"La France veut nous donner des leçons, mais qu’elle respecte elle-même notre droit à la vie !" poursuit Aurélie, qui se bat depuis 2 ans pour obtenir Justice et vérité pour son frère Angelo, abattu de 5 balles par des gendarmes.

Une marche est appelée ce samedi 30 mars 2019 à Blois. Nous relayons ci-dessous l’appel du comité Justice pour Angelo.


Ce samedi 30 mars 2019 nous marcherons à Blois pour Angelo Garand, et pour toutes les victimes de la violence et du racisme d’État.
Cela fera 2 ans jour pour jour que notre cher Angelo a été exécuté sans sommation, de 5 balles dans le torse, par 2 gendarmes d’un commando de l’AGIGN de Tours venu l’interpeller à Seur, pendant un repas de famille.
2 ans que chaque 30 du mois, nous revivons la terreur du 30 mars 2017.
2 ans que nous avons rejoint la grande famille des victimes en lutte pour la Vérité et la Justice, contre l’impunité des agents de la force publique qui en abusent.
Soyons nombreuses et nombreux à nous rassembler à 14h30, Place de la Résistance. #OnMarchePourUn #OnMarchePourTous

Angelo était un Voyageur âgé de 37 ans. Il était cet homme solaire que nous aimions. Il était un père, un grand-père, un fils, un frère, un oncle, un cousin, un ami... Il était aussi ce condamné, tombé dans l’engrenage carcéral à 22 ans pour une conduite sans permis et une petite bagarre, qui n’avait pas regagné la prison de Vivonne où il était détenu pour des faits de vol. Après une journée de permission de sortie familiale, il avait cédé à la tentation de rester auprès des siens, de ses parents gravement malades, de ses enfants. Cela faisait-il de lui un homme à abattre en guise d’interpellation ? Bien sûr que non.

Depuis le 1er jour, les deux auteurs des tirs mortels sur Angelo ont toujours prétendu avoir agi en légitime défense, ce que nos proches présents sur place ont toujours formellement démenti.
Un peu moins de 2 ans après, l’institution judiciaire a reconnu que les deux tireurs mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sont bien les tueurs d’Angelo, tout en affirmant qu’ils n’en seraient pas pénalement responsables. Et il n’y aurait pas lieu d’en juger véritablement, en audience publique, dans le cadre d’un vrai procès pénal.

Une première ordonnance de non-lieu pour légitime défense (122-5 du code pénal) a été durcie en appel, par un arrêt disant cette fois que les deux gendarmes auraient tout bonnement usé de leur droit de tuer dans le cadre légal et réglementaire propre aux agents de la force publique (122-4 du code pénal).

Moins de deux ans après, ce sont donc les mensonges des deux tueurs assermentés que l’institution judiciaire s’acharne à retenir, sans autre forme de procès. Nous avons aussitôt formé un pourvoi en cassation, car notre parole de Voyageuses et de Voyageurs compte. Nos vies de discriminé⋅es comptent.

Afin de le rappeler, notre Marche d’hommage et de lutte sera plus importante que jamais. Nous réaffirmerons haut et fort, dans l’espace public de la frileuse ville de Blois, la nécessité humaine et politique de notre combat. Plus les institutions étalent leur mépris, et plus cette nécessité est démontrée. Plus la vérité reste recouverte d’un non-lieu, et plus il y a lieu de la révéler à toutes et tous. Plus l’État nous refuse le procès auquel nous avons droit, et plus nous sommes en droit de mettre en procès ses institutions protectrices d’un ordre injuste, inégalitaire, faussement démocratique.

C’est pourquoi ce 30 mars 2019 nous marcherons, dans la force et la dignité de nos liens avec toutes celles et ceux qui luttent pour leurs mort⋅es, pour leurs blessé⋅es, avec les exilé⋅es, les précarisé⋅es, les racisé⋅es, les humilié⋅es, les invisibles, pour l’égalité réelle, pour nos enfants, qui ne doivent pas grandir dans cette société-là sans nous voir combattre tant qu’il le faudra son injustice. Seules nos solidarités pourront en venir à bout.

 
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