http://www.revolutionpermanente.fr/ / Voir en ligne
La Izquierda Diario
9 de avril de 2019 Twitter Faceboock

« Ils nous cassent, puis nous jettent »
Rassemblement de soutien à Fatoumata, travailleuse du nettoyage licenciée pour accident de travail

Ce mardi avait lieu un rassemblement pour exiger la réintégration effective de Fatoumata, salariée licenciée abusivement par l’hôtel Campanile à la Villette en 2016, suite à des problèmes de santé.

Link: https://www.revolutionpermanente.fr/Rassemblement-de-soutien-a-Fatoumata-travailleuse-du-nettoyage-licenciee-pour-accident-de-travail

En effet, c’est après un accident du travail entraînant plusieurs arrêts maladies, ainsi qu’une reconnaissance par la sécurité sociale d’un taux d’incapacité de 10%, que la direction de l’hôtel à ouvert une procédure de licenciement à l’encontre de Fatoumata en fin 2015. La direction, ayant refusé de mettre en place la visite médicale de reprise pourtant obligatoire après accident du travail, a pris appui sur des « manquements » isolés pour ouvrir une procédure de licenciement sans tenir compte de l’état de santé de la personne concernée.

Pire encore, la direction de l’hôtel a démontré pendant cette procédure tout son mépris envers la salariée. Augmentant la pression quotidienne au travail qu’elle subissait, la prenant à partie quand elle formulait son désaccord avec certaines pratiques de l’hôtel, comme de demander aux agents de nettoyage de commencer le travail à 9h tout en pointant à 9h30, l’accusant d’usurpation d’identité et d’alcoolisme durant l’entretien préalable à licenciement – alors que son état était dû à son traitement médical. Toute une série de pressions faisant largement passer le comportement de la direction du côté du harcèlement.

Suite à ces événements, Fatoumata à été licenciée en 2016 par l’hôtel, et a mené le combat sur le terrain juridique, pendant plus de 2 ans. En mars, le tribunal des prud’hommes à enfin rendu jugement en faveur de Fatoumata, reconnaissant le licenciement comme nul car discriminatoire envers l’état de santé de la salariée. En plus de dommages et intérêt, l’hôtel est condamné à verser la totalité du salaire dû en cas de travail sur la période d’inactivité de Fatoumata et à sa réintégration au sein de l’hôtel. Une belle victoire, qui reste malheureusement réservée à celles et ceux qui, comme Fatoumata, arrivent à imposer un rapport de forces et obtenir du soutien, y compris financier – fourni ici par la CGT HPE présente dans l’hôtel – ainsi que suffisamment d’éléments de preuves pour mener la longue bataille juridique avant d’obtenir gain de cause. D’autant que l’hôtel, pouvant au pire se permettre d’autres poursuites, peut toujours décider d’ignorer l’obligation de réintégration de Fatoumata. C’est pour cette raison que la CGT HPE appelle à des rassemblements de soutien devant l’hôtel jusqu’à sa réintégration effective. Le prochain rassemblement aura lieu jeudi 11 avril à 16h devant l’hôtel Campanile de la Villette, métro Corentin Cariou.

 
Revolution Permanente
Suivez nous sur les réseaux
/ Révolution Permanente
@RevPermanente
[email protected]
www.revolutionpermanente.com