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La Izquierda Diario
27 de avril de 2019 Twitter Faceboock

Les grands médias
Acte 24 à Paris : les Gilets jaunes dénoncent le traitement médiatique du mouvement

Au bout de 24 semaines de mobilisations, il y en a eu des plateaux télés, émissions radios, et articles de journaux à charge contre les Gilets Jaunes. Traités de « casseurs », « racistes », « antisémites », et « homophobes », le mépris des grands médias à l’égard du mouvement témoigne d’une presse qui se fait le relais de plus en plus le chien de garde des classes dominantes inquiétées par l’irruption de la vague jaune dans le paysage politique.

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En parallèle de la manifestation organisée conjointement avec les syndicats, les Gilets jaunes parisiens ont manifesté ce samedi 27 avril devant les sièges des grands médias. Partis de la Maison de la Radio sous un encadrement policier important, ils sont passés devant la tour de TF1, se sont dirigés vers les locaux de France Télévision en passant par Canal Plus, puis LCI. Ils se sont rassemblés un moment devant LCI, avant de terminer leur parcours devant le siège du Conseil de Surveillance Audiovisuel (CSA) afin de demander qu’une délégation y soit reçue. Vaine requête, car ce n’est surtout pas par la négociation avec l’Etat et les groupes de presse qui appartiennent au grand patronat que les intérêts des chômeurs, travailleurs, et précaires qui manifestent massivement chaque samedi depuis novembre dernier seront représentés dans les médias.

Depuis le début du mouvement ceux-ci n’ont cessé de s’en prendre aux Gilets Jaunes, méprisant les couches populaires et ne lésinant pas sur les insultes à l’instar d’Emmanuel Macron qui les qualifiant de « racistes » et d’ « homophobes » lors du discours de clôture du Grand Débat. Plus que le signe d’un gouvernement déconnecté du quotidien de la majorité de la population, cela démontre que Macron est bien le « président des patrons » pour lesquels il est prêt à tout pour défendre les intérêts, moyennant les violences policières contre ceux qui n’en peuvent plus de cette politique anti-sociale au service des plus riches. Et si le traitement médiatique du mouvement reste à charge contre les Gilets jaunes, les grands médias minimisant les violences policières une fois contraints de les reconnaître, et se servant du moindre débordement pour justifier l’offensive répressive du gouvernement et mettre sous le tapis tout ce qu’il compte de revendications sociales et démocratiques, c’est bien parce qu’ils sont à la fois la propriété et l’outil des classes dominantes, comme en témoigne le fait que les grands médias appartiennent aux grands milliardaires. Ces multimilliardaires adeptes de l’optimisation fiscale et de la remise en cause des droits des salariés pour augmenter leurs profits exubérants, à l’image de Bernard Arnault ou de la famille Pinault ont démontré avec l’affaire Notre-Dame de Paris que les riches de France sont loin de manquer d’argent comme le prétendait Macron en supprimant l’ISF.

Face aux grands médias, il s’agit aussi que les journalistes, victimes eux aussi des violences policières dénoncent eux aussi le traitement de l’information. Quoiqu’il en soit les opprimés et exploités de cette société ne peuvent compter que sur leur propre organisation, en toute indépendance de l’Etat et des patrons, mais aussi des grands médias qui de part leur appartenance aux grands milliardaires est aussi un outil des classes dominantes pour reproduire le système et l’idéologie dominante.

 
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