Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, inaugurait un commissariat de police à Besançon le 13 mars. Des Gilets Jaunes étaient alors présents pour l’accueillir et lui dire ce qu’ils pensent de sa politique. Au cours de la cérémonie trois d’entre eux se sont manifestés en scandant “Castaner assassin !”, étant assez éloignés, celui-ci ne les a sûrement pas entendu et ils ont vite été interpellés. Le Parquet de Besançon a ainsi décidé de les poursuivre en justice sans aucun autre motif : le 29 avril Frédéric Vuillaume, son épouse Marie-Christine et Kévin Binda passaient au tribunal. Le jugement sera prononcé le 15 mai.
Par ce “procès politique”, on saisit bien que la Justice est intégrée au pouvoir, qu’elle sert directement ses intérêts. Le gouvernement tente effectivement de mettre un terme à la mobilisation, de la réprimer... pour cela il se sert de la violence physique, de son bras armé : la police, mais s’appuie également par une justice de classe. Par là ils veulent faire de quelques uns des exemples, cependant, les Gilets Jaunes ne se découragent et ne cèdent pas : ils répondent tous ensemble, solidaires et combatifs, revendiquant ‘’l’honneur des travailleurs’’, c’est l’expression d’une classe qui s’oppose à l’autre défendant des intérêts antagoniques.
En ce sens les Gilets Jaunes étaient plus d’une centaine pour soutenir leurs camarades au Tribunal, en chantant “on est là !” devant ses portes et forçant l’entrée pour assister à la délibération :
Toujours unis et sans céder aux menaces, revendiquant ce qu’ils pensent être juste, ils reprennent le slogan “Castaner assassin !” :
Audience de Frédéric Vuillaume au tribunal de Besançon from maCommune.info on Vimeo.
Comme souvent, les Gilets Jaunes ne laissent pas tomber les inculpés, malgré cela la procureure réclame deux mois de sursis, le jugement final sera rendu le 15 mai. Les inculpés affirment qu’ils continueront à se mobiliser les semaines à venir "tant qu’il le faudra’’, une nouvelle preuve de détermination !
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