"Si maintenant pour faire valoir ses droits il faut perdre un œil, un pied, un testicule ou se faire matraquer à 4 contre un... oui c’est injuste !" Sébastien Maillet, mutilé à la main par grenade GLI-F4 le 9 février devant l’Assemblée Nationale, ne s’est quasiment pas exprimé dans les médias. Nous l’avons rencontré à Argenteuil, à l’occasion d’un repas organisé par son comité de soutien pour l’aider à financer une future prothèse pour sa main.
Il raconte le traumatisme subi, pour lui comme pour son entourage : "Ma famille, mes proches, tout le monde a été affecté, malheureusement ça ne touche pas que moi". Il ne tait pas pour autant sa colère : "ces violences ça fout des vies en l’air et l’Etat ferme les yeux, pour eux c’est justifié. (...) Les médias ne montrent pas la vérité. Le Fouquet’s ce n’est qu’un restaurant, c’est rien de comparable avec la vie d’une personne. Du matériel ça se remplace. Un œil ça ne repousse pas, un pied ça ne repousse pas, on n’est pas des lézards. (...) Alors le gilet jaune pour moi c’est comme un club de foot, c’est à vie, c’est dans le cœur, je soutiens toujours le mouvement, je serai toujours derrière ces gens-là".
Aujourd’hui, Sébastien réapprend à vivre avec une seule main et poursuit les soins qui devraient lui permettre, à terme, de recevoir une prothèse. Nous invitons nos lecteurs à le soutenir sur sa cagnotte en ligne.
