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La Izquierda Diario
24 de juin de 2019 Twitter Faceboock

Quel front contre les suppressions d’emplois
Forte mobilisation à Belfort : quel plan de bataille pour maintenir tous les emplois à GE ?
Vincent Duse

Aucun poste ne doit disparaître et l’usine ne doit pas fermer ses portes, et cela ne se fera qu’au travers d’une union de tous les secteurs qui lutteront pour General Electric, pour les intérêts de classe contre le front d’unité nationale.

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L’intersyndicale appelait à une manifestation qui puisse mobiliser largement, des secteurs d’activité de la région en passant par des partis et personnalités politiques comme Philippe Poutou pour le NPA, Nathalie Arthaud pour Lutte Ouvrière, Jean-Luc Mélenchon, le Parti Communiste, jusqu’aux gilets jaunes qui étaient venus en masse.

Mais aussi en passant par des partis parlementaires de droite comme Les Républicains, Le Modem et même LREM mais aussi le Rassemblement National. Des partis qui pour beaucoup ont la même politique de destruction d’emplois et viennent faire acte de présence dans une mobilisation dont ils sont pour la plupart responsables, puisque c’est bien leur politique de démantèlement d’Alstom qui a permis de céder le tout à General Electric. Et voici que le temps d’une manifestation, ceux qui hier parlaient de rentabilité, de baisses de charge sociale et de réduction des coûts du travail viennent apporter leur soutien aux salariés de General Electric. C’est le front commun pour défendre l’industrie Française, mais pas les emplois.

8000 manifestants : la possibilité d’avoir une politique volontariste sur des bases de classe, avec un front unique contre tous les licenciements et les fermetures d’usines

En effet, la situation nationale s’y prête avec les résistances, les urgences qui luttent, le mouvement des gilets jaunes qui donne encore de la voix, des plans de licenciements qui tombent tous les jours dans différents secteurs, et nous l’avons vu, la mobilisation massive du 22 juin à Belfort impacte bien plus largement que General Electric. C’est une attaque frontale dans le monde du travail, une saignée de toute la classe ouvrière, et il faudrait une réaction centrale de tout ce secteur mobilisé, qui en appellerait d’autres à s’y joindre. Mais pour cela, il faut une stratégie commune qui défende l’intérêt des salariés avec des objectifs clairs, plutôt que de s’engluer dans les tables rondes interparlementaires qui ne veulent surtout pas d’un mouvement de grève dure, où le patronat veut discuter comment faire pour pouvoir fermer une usine sans lutte et faire en sorte que les autres secteurs ne s’y collent pas. Le dialogue social est le pire ennemi de la mobilisation d’ensemble, c’est nous mettre sur le terrain de l’acceptation des suppressions de postes et de fermeture à terme de l’usine. Aucun poste ne doit disparaître et l’usine ne doit pas fermer ses portes, et cela ne se fera qu’au travers d’un rapport de force, d’une union de tous les secteurs qui lutteront pour General Electric, pour les intérêts de classe contre le front d’unité nationale de défense de l’industrie Française si chère à la bourgeoisie.

Nationalisation sous contrôle ouvrier de l’usine et du secteur pour préserver tous les emplois

Nous devons avancer des mots d’ordre qui unifient notre camp social, comme celui de nationalisation sous contrôle ouvrier et la lutte contre les licenciements, puisque l’ensemble des acteurs sont dans la lutte et que l’usine peut tourner avec notre savoir-faire, des cadres aux techniciens jusqu’aux ouvriers. Sans patrons, les usines peuvent fonctionner mais jamais sans les salariés, et c’est bien cette force et cette détermination qui manquent aux directions syndicales qui ne proposent aucune perspective de lutte aux travailleurs de General Electric pour gagner avec l’ensemble des secteurs mobilisés.

C’est pour cela qu’il est juste d’appeler à converger dans un appel contre les licenciements, à General Electric, Whirlpool, Ascoval, Carrefour, Auchan, ainsi que dans tout le service public et à la SNCF.

Crédits photo : AFP / SEBASTIEN BOZON

 
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