1er août 2019, Buenos Aires - A deux ans de l’assassinat de Santiago Maldonado par la gendarmerie, plusieurs milliers de personnes ont manifesté, Place de Mai à Buenos Aires. Santiago venait d’avoir 28 ans lorsqu’il est mort noyé le 1er août 2017, après une charge de la gendarmerie argentine contre un groupe de manifestants pour les droits des peuples autochtones en Patagonie.
Il a fallut une grande campagne nationale et internationale pour que le corps de Santiago soit retrouvé, plusieurs mois après sa disparition forcée. Les autorités continuent à nier la responsabilité des forces répressives et la justice a classé l’affaire. La mobilisation populaire se poursuit pour exiger la vérité et une enquête indépendante.
Le cas de Santiago rappelle en plusieurs points la mort de Steve Maia Caniço à Nantes. Comme Santiago, Steve est mort noyé ; comme Santiago, Steve ne savait pas nager et s’est trouvé dans un fleuve suite à la répression policière ; comme dans le cas de Steve, les autorités gouvernementales tentent de blanchir les forces répressives. Les deux cas rappellent que la répression policière n’a pas de frontière. Autant de raisons pour lesquelles les manifestants ont exprimé, ce jeudi à Buenos Aires, leur solidarité avec Steve en acceptant de poser avec une pancarte exigeant « justice pour Steve » ainsi que « justice pour Santiago ». Myriam Bregman, avocate reconnue pour ses combats contre la répression et ancienne députée candidate à l’assemblée nationale argentine pour le Front de Gauche et des Travailleurs (FIT), transmet également sa solidarité internationaliste.
