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7 de août de 2019 Twitter Faceboock

Acharnement
Le parquet de Paris refuse la remise en liberté du militant antifasciste Antonin Bernanos
Armand Bonneto

Après 4 mois de détention provisoire, Antonin Bernarnos se voit refuser sa remise en liberté à la suite d’un appel du parquet. L’acharnement judiciaire et politique contre cette figure du mouvement antifasciste se poursuit.

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Depuis le 18 avril 2019, Antonin Bernanos est mis en examen et emprisonné pour « violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité » et « vol avec violences ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours ». Il est important de noter que sa mise en détention est le fait de Charles Pratz, juge des libertés et de la détention, qui ne cache pas sa proximité avec l’extrême-droite, notamment sur les réseaux sociaux. Antonin Bernanos étant un militant antifasciste de 25 ans reconnu, il est aisé de voir que sa mise en détention par ce juge relève d’une motivation politique.

De plus, il avait déjà été été condamné à 3 ans de prison ferme après l’affaire du Quai de Valmy en 2017. À la sortie des 15 mois de prison effectués, Antonin est donc une fois de plus emprisonné depuis 4 mois. Les conditions de son emprisonnement visent à casser psychologiquement le jeune militant, en effet, en juin dernier, celui-ci a été transféré dans une nouvelle prison, celle de la Santé où il a été placé à l’écart, en cellule individuelle. Une mesure visant selon son avocat à « casser le détenu en changeant régulièrement son environnement ».

Le 2 août dernier, le juge des libertés et de la détention a pourtant accepté sa remise en liberté sous condition qu’il porte un bracelet électronique. Le juge a donc décidé qu’il n’y avait aucune raison de garder Antonin en prison jusqu’à la fin de son mandat de dépôt, en date du 17 août.

Après avoir perdu 4 mois de sa vie en prison pour un dossier vide, Antonin Bernanos allait pouvoir retrouver la liberté, mais c’était sans compter l’acharnement politique et judiciaire dont il est victime. En effet, alors que son avocat avançait après la décision du juge qu’« Un appel du parquet serait un signe supplémentaire de dépendance malsaine à l’égard du ministère de l’Intérieur », le parquet a effectivement fait appel de cette décision le mardi 6 août. La cour d’appel de Paris dévoile une fois de plus la connivence qui existe entre la justice et le pouvoir, avec le gouvernement.

Antonin va donc rester emprisonné jusqu’à l’audience de la cour d’appel de Paris. La date de cette audience n’est pas encore été communiquée et si elle devait avoir lieu après la fin de son mandat de dépôt, le 17 août donc, Antonin pourrait retrouver une liberté partielle jusqu’à l’audience. En attendant, il est toujours enfermé et tenu au silence sur sa situation et sur l’acharnement qu’il subit.

Dans la continuité de la répression policière et judiciaire mise en branle par le gouvernement de Macron, notamment contre les Gilets Jaunes, Antonin Bernanos est victime d’un acharnement de cette justice de classe, au service des puissants et participant directement à la répression de toutes voix contestataires de l’ordre établi. Dans ce contexte de renforcement répressif, en réponse directe à la contestation ouverte par les Gilets Jaunes, l’acharnement contre Antonin Bernanos fait figure d’avertissement pour tous ceux qui souhaitent lutter contre ce gouvernement.

Crédits photo : LCI.fr

 
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