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La Izquierda Diario
26 de août de 2019 Twitter Faceboock

Organisons-nous contre les féminicides !
96 féminicides depuis le début de l’année, il faut que ça cesse !
Adrien Balestrini
Alberta Nur

Entre hier et aujourd’hui, deux femmes sont mortes sous les coups d’un homme de leurs entourage. Ces crimes s’ajoutent à la longue liste des féminicides qui dépasse maintenant les 95 meurtres pour simple cause d’être une femme. Pendant ce temps, Marlène Schiappa et avec elle, le gouvernement, continue la langue de bois démontrant que ce n’est pas sur l’État qu’il faut fonder nos espoirs mais qu’on ne peut compter que sur nos propres forces !

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Hier, aux environs de 20h, les voisins ont commencé à entendre des cris dans le hall de l’immeuble à Toulouse. Une jeune femme a reçu une vingtaine de coups de couteau qui l’ont blessée au thorax et au visage. Le SAMU est intervenu, mais sans succès, la jeune femme est morte quelques heures plus tard. Aujourd’hui, une mère de deux enfants est morte par strangulation à Fiennes dans le Pas-de-Calais. Dans les deux cas, il s’agit de meurtres perpétrés par les compagnons des victimes.

Les deux meurtres sont respectivement le 95e et le 96e féminicide. Ces violences sexistes dans le domaine privé sont le versant dissimulé des violences de genre qui s’expriment plus largement dans toutes les sphères de notre vie que ce soit sur nos lieux d’études, de travail ou dans la rue. Face à ces chiffres alarmants, les propositions de Schiappa sont ridicules.

La responsabilité de l’État

Du même temps qu’elle clame sur tous les studios télévisés que le problème des violences est une affaire individuelle, qu’il suffirait d’un « changement culturel à effectuer », qu’il faudrait mettre des amendes aux hommes violents ainsi que les équiper d’un bracelet électronique, le compte des féminicides continue à grimper. Ces mesures ne sont que cosmétiques, destinées à cacher une cause qui est bien réelle, c’est-à-dire l’implication du gouvernement dans la précarisation de milliers de femmes qui se retrouvent dans l’impossibilité de quitter des maris violents ou encore de se sortir la tête de l’eau avec des salaires sous le seuil de pauvreté.

Alors que des milliers de logements sont vides, inhabités, pourquoi ne pourrions-nous pas habiliter et ouvrir ces logements aux femmes victimes de violences ? Nous exigeons de l’État les moyens nécessaires à la mise en place de ces centres d’accueil pour femmes précaires et victimes de violences conjugales.

Contre les violences de genre, organisons-nous !

Seulement pour ça, nous ne pouvons pas attendre gentiment que l’État nous donne ce que l’on demande, nous devons le lui arracher. Et ça passera essentiellement par la mise en place d’un rapport de forces comme nous l’ont montré les femmes Gilets jaunes en s’organisant tous les samedis ces six derniers mois. C’est par cette méthode qu’elles ont réussi à faire reculer le gouvernement, à perturber le calendrier présidentiel, et c’est aussi par cette méthode que nous devons revendiquer notre droit à une vie meilleure.

Assez des violences de genre et des crimes de haine à l’encontre des femmes et des minorités de genre, l’État en est le premier responsable ! Nous, les militantes de Du Pain et Des Roses, participerons au rassemblement appelé par Toutes en grève à Toulouse contre les féminicides et les violences de genre qui aura lieu le 3 septembre à 19h au métro Jean Jaurès. Venez nous y retrouver !

 
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