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La Izquierda Diario
31 de août de 2019 Twitter Faceboock

Grève contre la sous-traitance
42ème jour de grève pour les femmes de chambre d’Ibis Batignolles
Esther Tolosa

Depuis le 17 juillet, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis Batignolles, du groupe AccorHotels Arena, sont en grève, après le viol d’une femme de chambre par l’ancien directeur de l’hôtel durant l’année 2017, et contre les conditions de travail dans la sous-traitance, proches de l’esclavage.

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Ce mercredi 30 août, a eu lieu un rassemblement de solidarité aux grévistes de l’ibis Batignolles pour leur 42ème jour de grève. Malgré la longueur de la grève, les grévistes sont toujours empreintes d’une forte détermination à se battre pour la fin de la sous-traitance et pour de meilleures conditions de travail. Elles ne lâcheront rien. D’ailleurs pendant le rassemblement, nous pouvions entendre des slogans tels que : « L’esclavage c’est fini » ou alors « on est là, on bougera pas ! ».

Aux côtés des grévistes étaient également venus en solidarité des représentants CGT-HPE, d’anciennes grévistes d’Hyatt, Clémentine Autain mais aussi Françoise Vergès.

Pour Jean-Philippe, représentant CGT-HPE, « la sous-traitance c’est régulièrement la maltraitance », et « maintenant c’est l’heure de les faire payer ». De plus, lors de son intervention, le syndicaliste rappelle qu’au-delà des conditions de travail, les grévistes sont aussi là en soutien à une de leur collègue qui a subi un viol par l’ancien directeur de l’hôtel. « Nous voulons également que le groupe ACCOR ne soit non pas contre la victime d’un crime en fournissant ses avocats au violeur, mais soit aux côtés de la salariée pour la soutenir dans cette épreuve extrêmement difficile ».

« Nous sommes passé à TV5 Monde, et on a fait un appel à Madame Schiappa pour lui dire de venir. Elle n’est toujours pas venue », nous explique Sylvie, l’une des grévistes. Elle ajoute : « on voulait la recevoir comme ça elle voit les conditions de travail des dames. Parce qu’en fait, nous les femmes de chambre, nous sommes la fondation de l’hôtel. Sans une femme de chambre, je ne vois pas comment ils peuvent louer les chambres de l’hôtel. Donc c’est nous qui faisons qu’Accord et Ibis prennent de l’argent. ». Un discours qui fait écho aux analyses de François Vergès, pour qui, « sans les femmes qui le nettoient, le monde arrêterait de tourner »

A ce jour, la bataille contre le groupe ACCOR et la société de sous-traitance STN est loin d’être finie. « Ce qu’ils nous proposent n’est pas ce que nous on veut, c’est des miettes en fait par rapport à nos revendications », nous dit Sylvie. C’est pourquoi, dès la rentrée la CGT-HPE ambitionne de lancer une grande campagne de boycott des hôtels ACCOR pour dénoncer le silence assourdissant de ce groupe sur les affaires de harcèlement, de viol dans ses hôtels et sa complicité avec les esclavagistes du nettoyage hôtelier.

 
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