160 réfugiés latinoaméricains mis à la rue depuis un mois à Saint-Ouen, manifestaient ce samedi pour exiger une solution de relogement. Elva Villera, réfugiée colombienne, fustige l’administration française qui bafoue leurs droits et les maltraite : "J’ai quitté la Colombie car j’étais menacée de mort par des groupes armés illégaux. Je pensais que la violence c’était seulement dans mon pays mais je vois que la situation en France est pire".
Les familles campent devant la mairie de Saint-Ouen et sont soutenues par la population, face au mépris du maire de droite William Delannoy qui a ordonné leur expulsion par la police, le 30 juillet dernier, des entrepôts où ils vivaient depuis 5 mois. Le DAL (Droit au Logement) a déclaré une manifestation statique couvrant leur campement mais craint une expulsion, à l’approche de la rentrée des classes. "La police est venue prendre des photos sur le campement", nous indique son porte-parole Jean-Baptiste Eyraud.
