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La Izquierda Diario
19 de septembre de 2019 Twitter Faceboock

Ville irrespirable
Pollution de l’air à Paris : plusieurs enquêtes montrent l’ampleur du phénomène

Des études récentes mettent l’accent sur les effets de la pollution urbaine et les risques sanitaires à Paris. Dans les stations de métro ou dans les écoles, les dangers sont non seulement avérés mais omniprésents.

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La semaine dernière, la Mairie de Paris a rendu publique les données de Airparif, dispositif mesurant les niveaux de pollution urbaine, en particules fines, en dioxyde d’azote ou en dioxyde de carbone. Celles-ci sont désormais consultables en ligne, et permettent d’identifier différentes zones de la capitale où les parisiens s’intoxiquent littéralement au quotidien.

Dans le même temps, deux enquêtes sur les niveaux de pollution dans des établissements scolaires et dans les transports mettent en avant l’ampleur du phénomène.

Des établissements scolaires où il ne fait pas bon respirer

Le Monde publie ce mercredi les résultats d’une enquête menée par l’ONG européenne Alliance pour la santé et l’environnement (HEAL) et ça fait peur.

A l’intérieur des établissements scolaires, et surtout à proximité des voies de circulation importantes, on reste à des taux élevés pour toutes les pollutions, particules fines et dioxyde de carbone : 91 % des établissements d’IDF dépassent les seuils de recommandation de l’OMS pour les particules fines, dont la totalité de ceux de Paris intra-muros.

En dioxyde d’azote, c’est 26 % des établissements parisiens (crèche, école maternelle, école, collège et lycée) qui dépassent les seuils. Un danger sanitaire quotidien donc pour plus de 300 000 élèves sur le seul département de Paris.

Des niveaux de pollution inquiétants dans le métro

Sous terre, c’est encore pire, puisque la pollution de la circulation urbaine s’ajoute aux pollutions liées à la circulation des rames de métro et de RER. La mairie vient de découvrir que les bouches d’aération, qui donnent sur la chaussée, enregistrent des niveaux de pollution d’une gravité exceptionnelle. De même, les niveaux de pollution mesurés dans les stations et les couloirs sont 10 fois plus élevés que ceux qu’on mesure à la surface. Le CNRS et l’association Respire, qui ont mené l’enquête, montrent aussi que les dispositifs de freinage des rames produisent des particules métalliques à des niveaux de dangerosité élevée.

Dans le réseau RATP et SNCF, c’est l’ensemble de la région IDF qui fait circuler des millions de voyageurs chaque jour dans une pollution délétère. Et les entreprises de transport font travailler des milliers de personnels de circulation ou d’entretien dans les mêmes situations de risque sanitaire.

La pollution atmosphérique fait en France 48 000 morts par an, deuxième facteur de morbidité évitable après le tabac. A l’échelle de la planète, c’est 7 millions de personnes qui sont victimes chaque année de la pollution de l’air.

Mais ici encore, les risques sont inégaux : la morbidité est la plus forte dans les grandes mégapoles du Pacifique Occidental et de l’Asie du Sud-Est ainsi qu’en Afrique. Et elle touche majoritairement les femmes, en raison de leurs rôles sociaux qui les obligent plus souvent à rester confinées dans des maisons chauffées au charbon, ainsi que les enfants, naturellement plus fragiles.

Crédit photo : LP/OLIVIER BOITET

 
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