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23 de septembre de 2019 Twitter Faceboock

Répression
Acte 45 : 158 manifestants placés en GAV à Paris
Olive Ruton

Du coté des arrestations, le bilan est considérable : 158 personnes placées en garde à vue à la suite des manifestations dans la capitale du seul pays où la marche pour le climat de ce week-end a été réprimée.

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Crédit photo : Zakaria Abdelkafi / AFP

Ce samedi 21 septembre était marqué par la première grosse date de convergence, lors de laquelle les mouvements des Gilets jaunes et pour le climat étaient attendus, ainsi que Des manifestants contre la réforme des retraites sur un appel de FO. Pour l’occasion, c’est un dispositif sécuritaire renforcé qui accueillait les manifestants, mobilisant de front la loi anti-terroriste de 2017 (sous prétexte des journées du patrimoine) et la loi dite "anti-casseurs", ainsi que quelques 8 000 policiers déployés sur la ville.

A la fin de la journée, après fouilles, nasses, gaz lacrymogènes, et coups de matraques, du coté des arrestations aussi, le bilan est considérable : 158 personnes placées en garde à vue à la suite des manifestations dans la capitale du seul pays où la marche pour le climat de ce week-end a été réprimée. Ce chiffre - le plus élevé depuis le 1er mai - montre parallèlement des manifestants qui n’ont pas abandonné le terrain de la lutte dans la rue, et un appareil d’État prêt à en découdre.

Et c’est encore une fois par les moyens de la répression policière et judiciaire que le gouvernement et ses forces de l’ordre ont décidé de faire taire la contestation. Une escalade dans les atteintes au droit de manifester qui continue ainsi de grimper en cette rentrée, à travers des outils comme le plan Vigipirate qui révèle son caractère liberticide, permettant plus de 150 arrestations et mises en garde à vue sur une journée de manifestation. Des gardes à vue qui deviennent le lieu d’interrogatoires où l’intimidation politique est en vigueur ; c’est ce que dénonce l’avocat de deux manifestants interpellés, en rapportant les questions, sans aucun rapport avec la sécurité du territoire, qui leur ont été posées : « Vous considérez-vous comme un "Gilet jaune" ? » ; « Quelles sont vos revendications ? » ; « Avez vous déjà participé à une manifestation de Gilets jaunes ? ».

Avec un tel dispositif sécuritaire, il devient bien difficile pour le gouvernement de faire croire à la fin (prétendue depuis des mois déjà) du mouvement des Gilets jaunes. Au-delà de ce mouvement, ce gouvernement est sur le qui-vive face à la colère sociale qui monte à nouveau depuis quelques semaines. La répression et les nombreuses interpellations de ce week-end ne sont ainsi que le témoignage de l’inquiétude autoritaire du gouvernement face au potentiel explosif de la jonction de toutes les luttes déclenchées par sa politique anti-sociale.

 
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