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La Izquierda Diario
5 de octobre de 2019 Twitter Faceboock

Parole de jeune algérien
VIDEO Rahim, algérien exilé en France : "on veut un changement radical de société !"
Mones Chaieb
Mehdi Zenda

Abdel Rahim, jeune algerien haraga (« sans papiers ») et supporter du MCA (un des club de la capitale) qui a participé au début du mouvement en février dernier en Algérie, et arrivé en France il y a 4 mois, raconte l’espoir qu’a suscité le "hirak", mais aussi ses doutes, son parcours, les raisons pour lesquelles il a quitté l’Algérie, et la volonté de « dégager le système » actuel, pour une transformation radicale de la société partagée par la majorité du peuple algérien.

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Cela fait maintenant 7 mois depuis le début du hirak, le mouvement populaire en Algérie qui a poussé le président Bouteflika à démissionner en avril dernier après 20 ans passés à la tête du pays, que la diaspora algérienne en France se rassemble en solidarité tous les dimanche à Paris, Place de la République.
Dimanche 29 septembre, ils étaient encore un millier à venir témoigner de leur soutien au mouvement de contestation, pour protester contre la tentative du régime d’imposer des élections présidentielles le 12 décembre prochain contre l’avis des millions d’algériens descendus dans les rues, et contre la répression qui s’est abattue contre les manifestants « porteurs de drapeau berbère » emprisonnés, de même que les personnalités politiques d’opposition à l’image de Karim Tabbou, Louisa Hanoune, ou de la député La France Insoumise Mathilde Panot arrêtée à Béjaïa cette semaine, à 200km d’Alger. Le réseau contre la répression a ainsi installé une grande cage au milieu de la place, à l’intérieur de laquelle étaient accrochées les photos des détenus politiques, symbolisant la répression du mouvement populaire orchestrée par le chef de l’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah et le gouvernement par intérim Bensalah-Bédoui.

Et comme chaque semaine de mobilisation sur la Place de la République depuis le 22 février, la jeunesse est à l’avant-garde. Jeunes travailleurs, étudiants, chômeurs, pour beaucoup sans papiers, et souvent anciens supporters de football en Algérie, leurs chants et slogans retentissent pendant toute l’après-midi sur la place. Tandis que les universités ont subi la décennie noire marquée par le terrorisme dans les années 1990, puis la chape de plomb du régime de Bouteflika pendant les 20 années qui ont suivi (1999-2019), les stades de football sont restés les derniers espaces de politisation de masse et de contestation, où les jeunes organisés en clubs de supporters venaient chanter leur malaise face à un régime corrompu, autoritaire et antisociale, dans une société qui ne leur promettait que la misère ou l’exil. Et ce sont ces chants qui ont été repris par l’ensemble des masses populaires algériennes, à l’image de La Casa del Mouradia du groupe « Ouled El Behja » supporters de l’USMA (un des clubs de la capitale), qui raconte l’ère Bouteflika avec les mots d’une jeunesse désabusée par l’avenir qui lui est promis et que l’on retrouve bien souvent exilée, en France ou ailleurs en Europe.

Dans cette vidéo Abdel Rahim, jeune algerien haraga (« sans papiers ») et supporter du MCA (le plus grand club d’Alger en terme de nombre de supporters) qui a participé au début du mouvement en février dernier en Algérie, et arrivé en France il y a 4 mois, raconte l’espoir qu’a suscité le hirak, mais aussi ses doutes, son parcours, les raisons pour lesquelles il a quitté l’Algérie, et la volonté de « dégager le système » actuel, pour une transformation radicale de la société partagée par la majorité du peuple algérien.

 
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