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La Izquierda Diario
11 de octobre de 2019 Twitter Faceboock

Belfort
General Electric. 4ème jour de grève illimitée contre le plan de massacre des emplois
Vincent Duse

A Belfort et sur un site en Bourgogne, les travailleurs de General Electric poursuivent leur mouvement de grève illimitée suite aux annonces du PDG concernant ’’l’allègement’’ du plan de restructuration, passant de 800 à 650 suppressions d’emplois.

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Les salariés du site de General Electric de Belfort sont en grève depuis le 8 octobre suite à l’annonce du PDG Henry Lawrence de ne maintenir que 150 emplois à Belfort sur 800 dans l’atelier des turbines. Sur l’ensemble du site de Belfort, 4300 personnes travaillent. Les premières annonces de suppressions concernaient 1050 postes. La direction met en place un accord de compétitivité qui va littéralement massacrer les acquis qui ont été obtenus par le passé, et se plonger le secteur dans la flexibilité à outrance comme chez PSA et Renault.

Avec ce lot de reculs immenses, le site de Bourgogne est également parti en grève suite aux récentes annonces qui ont provoqué la colère des salariés, exigeant des syndicats de partir en grève de façon illimitée pour imposer le maintien des emplois et le refus du plan de compétitivité.

Une rupture avec la dynamique antérieure du mouvement

Les salariés reviennent de loin, depuis les manifestations « dans l’unité », allant des syndicats, au Medef, en passant par les députés LR. Les discussions avec les instances et autres politiques pour imposer une alternative sont finalement mises de côté. Le patronat et les politiques - qui pensaient que le salariés allaient accepter le licenciement de plus de moitié de l’effectif de l’usine et un accord de compétitivité - se trompaient !

La mobilisation fait le bilan d’une confiance accordée aux ennemis des travailleurs : cela est une bonne école, une forme de leçon suite aux alliances contre nature qui ont pu être faites. A présent, il faut penser les alliances avec d’autres secteurs qui sont également en lutte, notamment ceux qui subissent les mêmes logiques de suppressions d’emplois. En somme, organiser la solidarité par la lutte et imposer le "tous ensemble" contre les licenciements et les fermetures d’usines.

Une grève qui peut créer les condition d’une lutte d’ensemble

La colère de General Electric est légitime, tout comme leur grève. C’est la seule solution pour gagner contre l’appétit des multinationales. Au-delà de l’affrontement avec son patron, il faut créer des solidarités au-delà du seul secteur de l’énergie. Isolés, les salariés sont plus faibles. Il faut combattre ensemble. Faire céder General Electric est possible.

De l’argent, il y en a ! Avec un groupe qui fait un chiffre d’affaires de 125 milliards de dollars et plus de 6 milliards de résultats opérationnels, on est loin d’une entreprise au bord du dépôt de bilan.

Deux syndicats ont lancé un procès contre l’État français et General Electric pour non respect des accords de 2014 (autour de la loi PÄC), suite au rachat de l’usine d’Alstom, durant lesquels l’entreprise s’était engagée à la création de 1000 emplois. Aujourd’hui alors qu’ils n’ont rien créé, ils suppriment 1000 emplois ! Mais ce procès ne va pas régler tous les problèmes des salariés. Le blocage du site est, lui, une option déterminante. Ce blocage a d’ailleurs été élargi à d’autres ateliers de l’usine, une preuve que les salariés sont déterminés à poursuivre la mobilisation et l’amplifier, puisque la lutte des General Electric est la lutte de toute la classe ouvrière.

 
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