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La Izquierda Diario
17 de octobre de 2019 Twitter Faceboock

Urgent SNCF
Cauchemar ferroviaire en Champagne-Ardenne : les cheminots exercent leur droit de retrait

Mercredi 16 octobre, un train est entré en collision avec un véhicule de transport exceptionnel entre Reims et Charleville sur un passage à niveau. Le choc, inévitable, a été très violent. Violent au point de mettre hors service la radio du conducteur. Privé ce cet organe de communication et de sécurité essentiel, le conducteur blessé n’a pas pu déclencher l’alerte radio qui aurait arrêté l’ensemble des trains dans le secteur.

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Une nouvelle catastrophe ferroviaire évitée de justesse

Justement un autre train se dirigeait vers le sien, déraillé (mais encore sur ses roues). Il a dû, malgré ses blessures, se rendre aussi vite que possible, munis d’agents de sécurité, au-devant du train croiseur pour tenter de l’arrêter avant qu’il ne provoque un autre accident en percutant son train.

Le conducteur a donc été obligé de s’éloigner de la rame, laissant ainsi complètement seuls les 70 passagers, parmi lesquels il y avait 11 blessés, dont 2 femmes enceintes, naturellement sous le choc.

Equipement Agent Seul (EAS, ou train sans contrôleur) : facteur aggravant

Le train circulait comme c’est de plus en plus le cas à la SNCF en EAS. Le conducteur était donc obligé de gérer à lui seul la sécurité des circulations, la communication, les passagers, les secours, l’évacuation, etc. Il est évident pour tout le monde que la situation aurait été gérée avec plus d’efficacité et de sécurité s’il avait été accompagné d’un contrôleur (formé lui aussi à la sécurité).

Le partage des tâches dans ce genre de situation est évidemment un atout pour la réactivité. Et une question se pose à tous : que se serait-il passé si le conducteur avait été plus grièvement blessé (ou pire), au point de ne plus pouvoir intervenir ?

Un danger inévitable connu par la SNCF et dénoncé par les organisations syndicales depuis longtemps

La SNCF ne pouvait ignorer que ce genre de situation allait tôt ou tard se produire. Nous sommes clairement face à un risque calculé afin de réduire les coûts en supprimant du personnel. Et l’EAS est source d’autres problématiques en matière de sureté, d’informations et d’assistance aux usagers.

Les cheminots et cheminotes ont bien compris la dangerosité de circuler dans ces conditions et font valoir dans de nombreux secteurs leurs droits de retraits. Les « dépôts de sac » vont lourdement perturber le trafic en Champagne-Ardenne et ailleurs en cette journée du 18 octobre. Les conducteurs et les contrôleurs refusent de risquer leur vie et celle des usagers pour des histoires de sous. La sécurité avant tout.

Ils et elles exigent aujourd’hui que l’ensemble des trains circulent avec deux agents : les trains sans contrôleurs, c’est fini !

Des communiqués de la CGT Cheminots et de SUD-Rail appellent à amplifier ce mouvement spontané, avec des débrayages au niveau national, pour réclamer des mesures immédiates de la part de la direction et répondre aux revendications limpides des cheminots en colère. Selon les informations qui nous sont parvenues jusqu’ici, le mouvement s’annonce très suivi et étendu au niveau national pour ce vendredi 18 octobre.

Nous relayons ci-dessous les communiqués de la CGT Cheminots et de SUD-Rail sur le sujet :

 
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